Nextsource annonce avoir lancé sa production de concentré de graphite à Madagascar. Il s'agit de la première phase de production qui aura pour but une production maximale de 17 000 tonnes par an.
Un premier pas. La société canadienne Nextsource Materials Inc démarre la production de graphite dans son camp minier de graphite de Molo à Fotadrevo, Toliara dans le sud de Madagascar. Les premières démarches vers une exploitation de graphite Superflake qui, lors de cette première phase d'exploitation sera estimée à un total de production annuelle de 17 000 tonnes.
Cette capacité de production pourrait impacter la situation de la Grande île en tant qu'exploitant de graphite à l'échelle internationale. « Alors que nous passons à l'étape de la production, la société se trouve dans une position privilégiée pour devenir un producteur mondial important », explique Craig Sherba, président directeur général de Nextsource. En effet, la demande de concentré de graphite a bondi d'une manière exponentielle ces dernières années, notamment dans le secteur de l'automobile et la fabrication de batteries lithium-ion de haute performance.
Perspectives
Nextsource avait annoncé quelques mois auparavant la mise en service de la mine de graphite Molo, afin de mettre en oeuvre la première phase du projet. Selon les chiffres fournis par la société, la mine de Molo contiendrait actuellement une réserve de graphite de 22,4 mégatonnes, durant cette première phase de la mise en marche de la mine de Molo, les expectations optimales iront jusqu'à 17 000 tonnes par an.
Cette production annuelle sera presque décuplée à hauteur de 150 000 tonnes par an lors de l'enclenchement de la phase 2 du programme qui est censée prendre forme d'ici un ou deux ans. La vie de la mine est estimée à une trentaine d'années. Selon les estimations des chercheurs environnementaux, d'ici 2026, l'Afrique deviendra le plus grand producteur de graphite naturel pour la fabrication des Batteries lithium-ion avec le Mozambique et Madagascar comme principaux pays fournisseurs.
Belle perspective d'avenir, toutefois, certains militants et experts en environnement alertent du fait que certains villageois perdent des territoires importants à cause de cette ruée vers le graphite. Ce phénomène serait en train de s'abattre sur « des communautés mal préparées avec des protections sociales et environnementales boiteuses », comme l'indique un dossier publié par le groupe Mongabay au mois de mai de cette année.