Si l'octroi de la quatrième tranche de la Facilité élargie de crédit, FEC, du Fonds monétaire international, FMI, est acquis, il reste des points macro-économiques à améloirer davantage.
Des recommandations à des fins utiles. À l'issue heureuse de l'achèvement par son conseil d'administration du FMI, de la quatrième revue du programme sur la Facilité élargie de crédit, FEC, où Madagascar devra encaisser 32,7 millions de dollars, des balises ont été quand même installées. Dans le rapport sur cette revue, la directrice adjointe de cette institution de Bretton Woods, Antoinette Sayeh, tenait à mettre en évidence « l'importance de rationaliser davantage le processus d'exécution budgétaire et de respecter l'annualité budgétaire ». Cet aspect compliqué a été déjà évoqué lors du Conseil des ministres qui a décidé de faire l'impasse sur le Projet de loi de finances rectificative.
Il y a été énoncé qu'au mois de mars, « la moyenne de l'exécution budgétaire n'a été de 42% dans les ministères. Comme le temps imparti est désormais limité par les échéances électorales à venir, il valait mieux apurer les 52% en reliquat » proposaient les réflexions dudit Conseil des ministres Dans la pratique, le ministère en charge de tutelle façonne le principe d'annualité comme suit.
Que le budget voté chaque année et pour une année civile doit ainsi être exécuté dans l'année par le Gouvernement ». Cette procédure préoccupe le FMI dans le dessein d'améliorer et d'assainir la gestion des finances publiques et la gestion de la trésorerie de l'État, de manière à éviter l'accumulation des arriérés. Dans la foulée, Antoinette Sayeh soutient « aussi que le renforcement de l'efficacité du cadre de lutte contre la corruption est crucial pour améliorer la redevabilité»
Réformes structurelles
Sur un plan global de la situation macro-économique, Antoinette Sayeh, estime « que Madagascar continue de faire face à un environnement difficile, avec de multiples chocs climatiques, une croissance plus lente et de fortes pressions inflationnistes, qui pèsent sur les segments les plus vulnérables de la population ». Les dernières analyses de l'INSTAT sur l'indice des prix à la consommation ont confirmé cette inflation latente, ressentie dans les portefeuilles même les plus garnis. Elle admet, par contre, que Madagascar a fait des progrès dans l'avancement des réformes structurelles. Des efforts supplémentaires sont néanmoins nécessaires pour améliorer l'exécution budgétaire et la gouvernance ».
Des bonnes note qui ont valu l'octroi de ces 32,7 millions de dollars qui portent à 228,7 millions de dollars le montant total des déblocages depuis le samedi 21 février 2021, où ce programme de FEC a été avalisé par le Conseil d'administration du FMI Enfin sur un autre paramètre tout aussi important, « le FMI estime que le règlement des dettes croisés entre l'Etat et les pétroliers ainsi que la reprise du paiement des droits et taxes à l'importation de carburant devront améliorer le solde budgétaire pour cette année. Le mécanisme d'ajustement automatique des prix des carburants prévu être mis en place à partir de l'année prochaine combiné avec la réforme de la Jirama devront, pour leur part, contribuer à la réduction des risques budgétaires et permettre d'affecter plus de budget aux dépenses sociales ». Tout a été dit.