Congo-Kinshasa: Création d'une nouvelle classe politique congolaise , RDC - Patrick Onoya plaide pour la révision de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques

Patrick Onoya, chercheur et stratège en investissement, s'est entretenu avec les étudiants de l'Université de Kinshasa, samedi 24 juin 2023. «La création d'une nouvelle classe politique congolaise basée sur l'existence d'un contrat social», était le thème qui a réuni les différentes têtes en ce jour. Dans son exposé, le stratège Onoya est revenu sur la naissance et le mode de fonctionnement des partis politique en République démocratique du Congo et leur apport dans la gestion de la chose publique.

D'un simple constat, Patrick Onoya, ensemble avec ses interlocuteurs, ont conclu que le taux de la production politique en RDC est inférieur à la moyenne et à la base de plusieurs maux de la population. Les clivages sociopolitiques, le clientélisme et d'autres antivaleurs sont devenus monnaie courante dans la classe politique congolaise, ont-ils constaté. Ce qui, selon eux, joue en défaveur de la population lambda, et dont les intérêts tournent au profit des acteurs principaux directs.

En tant que scientifique, par ailleurs, Patrick Onoya a proposé quelques pistes de solution. Il s'agit de l'existence d'un contrat social entre dirigeants et dirigés et la révision de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques pour mieux structurer la classe politique enfin de qu'elle ait un épanouissement garantissant le bien-être de la population.

A l'avis du chercheur, il est très important qu'il ait plus d'exigence envers les acteurs politiques pour les obliger à pouvoir augmenter le niveau de prestation politique et, poursuit-il, cette augmentation pourrait passer par l'existence d'un contrat social entre dirigeants et dirigés, qui créerait en ce moment le devoir de redevabilité, mais aussi pour que le pouvoir puisse aller de l'avant pour ne pas abrutir la population.

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Revoir la loi !

C'est ainsi qu'il suggère au Vice-premier ministre de l'intérieur « la révision de la loi n° 04/002 du 15 mars 2024 portant organisation et fonctionnement du parti politique, et de faire en sorte que l'épanouissement du parti politique à travers les différentes écoles du parti soit une obligation où il glisserait même des brigades des inspecteurs pour vérifier si réellement les partis jouent leur rôle d'épanouissement de leurs membres. Cela parce que nous sommes à la veille des élections, il est très important que la culture politique puisse évoluer, car cela est un gage de développement ».

Pour lui, au stade actuel, la classe politique congolaise a échoué simplement parce qu'elle n'a pas pu avoir la culture agricole et, ayant misé rien que dans la politique.

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