Congo-Kinshasa: Martin Fayulu et son groupe pour des élections non voleuses des voix et basées sur un bon fichier électoral

Le meeting de 4 partis de l'opposition congolaise : Engagement pour la Citoyenneté et le Développement, Ensemble pour la République, Leadership et Gouvernance pour le Développement et Envol, a été une réussite totale, hier dimanche 25 juin sur la place Sainte Thérèse à N'djili. Cela, en dépit de l'unique présence de Martin Fayulu, les trois autres : Moïse Katumbi, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga, ayant brillé par leur absence, représentée par leurs Secrétaires Généraux respectifs : Dieudonné Bolengetenge, Flanklin Tshiamala et Maître Nicolas Lenga.

Il était question pour eux de faire l'état des lieux de la Nation au regard du climat socio-politico-sécuritaire qui prévaut à l'heure actuelle en République Démocratique du Congo.

Martin Fayulu, qui a été la voix la plus attendue, vu l'absence de trois autres, a dû parler de leur position vis-à-vis de tant attendues élections du mois de décembre prochain. Participeront-ils ou ne participeront-ils pas ?

"Nous ne boycottons pas les élections, mais voulons plutôt des élections transparentes basées sur un bon fichier électoral et non voleuses des voix. Pas de bon fichier, pas d'élections", a-t-il tiré les choses au clair. Ce désormais aigle de l'opposition a en plus déploré ces cartes d'électeur en "cartons" qu'il dit fabriquées à l'emporte-pièce par la CENI ainsi que l'absence jusqu'ici de l'affichage mural des listes des électeurs issues de l'enrôlement. A l'en croire, cela aurait aidé à résoudre en premier lieu le contentieux des listes.

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Et foi sur ses propos, il n'est pas bon qu'on aille aux élections selon les caprices de l'autorité de la CENI qu'il qualifie, selon lui, être un expert en fraude électoral. "Toutefois, nous acceptons son appel naguère lancée aux partis politiques pour la définition des règles du jeu", a-t-il mis un peu d'eau dans sa salive, avant de constater que le refus ou l'inexistence des concertations entre parties prenantes démontre à suffisance que le processus électoral est mal entamé.

Martin Fayulu révèle que plus de10 millions des coordonnées dans le fichier électoral appartiennent à des personnes inexistantes, ainsi voulu par la CENI de sorte que, au jour du vote, avec les machines qu'ils se sont permis de distribuer à certains de leurs complices, ces derniers envoient les résultats directement à partir de chez eux. Ce qui fera que la majorité des votes se retrouvent ce jour-là nuls et non avenus.

Le Groupe de 4 sont contre ce qu'ils appellent la recommission du vol électoral qui a eu lieu en 2018 et disent non à l'installation au pouvoir de ceux qui ne seront pas cette fois-ci élus à partir des bureaux de vote.

Pour Dieudonné Bolengetenge, Secrétaire Général d'Ensemble pour la République, qu'il y ait élections ou pas, le régime en place doit déguerpir.

C'est ce qui justifie les propos du Maître Jean-Pierre Odudu Menga, Rapporteur de la Jeunesse Tshangu d'Ensemble, qui a lâché un grand niet au glissement qui se profile à l'horizon.

Franklin Tshiamala, Secrétaire Général de LGD, a, quant à lui, déploré la naissance durant le régime en place, des Brigades de Sécurité, telles que "Armées Rouges", Forces du Progrès et autres, qui sont venues en plus exacerber le phénomène Kuluna à Kinshasa où tout le monde est à l'heure actuelle en alerte vis-à-vis des Mobondo qui sont en train de rôder tout autour, cherchant qui massacrer.

Maître Nicolas Lenga de l'Envol s'est dit en colère contre cette insécurité qui prévaut à l'heure actuelle à Kinshasa qu'il constate plus grave que celle qui prévalait à l'époque de Bouda et "Wallas". Il a en même temps révoqué en question la hausse des prix de biens et de services sur les marchés à l'échelle de la République Démocratique du Congo. L'Envol dans son ensemble s'inscrit en faux contre tous ces faux procès ainsi que toutes ces fausses perquisitions qui se produisent ces derniers temps en vue de fausses élections.

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