Congo-Kinshasa: N'djili - L'Opposition conditionne sa volonté d'aller aux élections par la révision du fichier

Le rendez-vous a enfin eu lieu. Au terrain "Sainte Thérèse", Martin Fayulu, président de l'ECIDé, et les représentants de ses 3 compères, à savoir Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga étaient face à la population de Kinshasa, pour le compte de leur meeting. Des milliers de personnes ont répondu présents à cette invitation du bloc de l'opposition. Comme il fallait s'y attendre, le quatuor a encore une fois fixé l'opinion sur sa position vis-à-vis des élections qui se pointent déjà à l'horizon.

Le bloc de l'opposition a une fois de plus réitéré sa volonté et sa détermination d'aller aux élections en 2023. Mais à cela, une seule chose conditionne maintenant sa participation à ce jeu démocratique. Martin Fayulu, qui l'a si bien souligné lors du meeting, a précisé que l'opposition ne peut en aucun cas refuser d'aller aux urnes. Il précise que le mot "boycott" ne fait pas partie de leur vocabulaire, mais qu'il y a une seule condition qui peut faire à ce qu'elle (opposition) ne puisse pas participer aux élections. C'est le refus par la CENI d'auditer le fichier électoral.

« Comme j'avais dit dernièrement, nous ne boycottons pas les élections, mais nous voulons de bonnes élections. Le mot "boycott" ne fait pas partie de notre vocabulaire, mais il faut que le fichier soit audité », a dit le président de l'ECIDé. Il insinue qu'il trouve à l'intérieur du fichier, des déchets que le régime veut s'en servir pour triquer les élections.

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Appel de la CENI

« Nous acceptons l'appel de Kadima, je l'ai suivi, mais c'est à nous de fixer les règles du jeu... Kadima veut inviter maintenant tous les partis politiques. Si le fichier n'est pas bon, je vous dis que personne n'accepte ces élections ici au pays », a-t-il ajouté.

Martin Fayulu n'entend pas laisser un seul moment à l'actuel président après la date de 23 janvier 2024. Il précise que lors de sa dernière tournée en Amérique et en Europe, il a pris en témoins certains dirigeants des pays de ces continents sur cet état de chose. « Le 23 janvier 2024 à minuit, Tshisekedi doit partir. Je l'ai dit aux Américains, aux français, que je n'accepterai pas des élections selon Kadima. Nous allons nous assoir sur une même table, et nous allons fixer les règles du jeu. Sinon, pas d'élections », a rappelé M. Fayulu.

30 juin, devant la nation...

Tout en fustigeant la mauvaise interprétation de ses propos lors de sa conférence de presse tenue pas longtemps à Faden House par certains médias, Martin Fayulu annonce de s'adresser à la population congolaise le 30 juin 2023, afin de fixer l'opinion sur certaines choses. « Le 30 juin, je vais m'adresser à la nation pour donner l'état de la nation », a-t-il fini.

Il y a lieu de préciser que Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga n'étaient pas présents à ce meeting. Ils ont été représentés par leurs secrétaires généraux à savoir respectivement ; Dieudonné Bolengetenge (Ensemble pour la République), Franklin Tshiamala (LGD) et Nicolas Lenge (Evol).

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