Les deux jours de célébration de la fête nationale se sont déroulés, presque sans encombre. En tout cas, l'électricité a fonctionné 24 heures sur 24, le 25 et le 26 juin. Des riverains, devenus habitués aux longues coupures, trouvaient ça, presque anormal.
« C'est une aubaine. J'en ai profité pour terminer des commandes, que j'ai déjà failli annuler à cause des coupures. », témoigne Georges Randrianandrasana, sérigraphe. La Jirama affirme un zéro délestage, le 25 juin. « Il n'y a pas de délestage à l'heure où nous parlons. S'il y a des coupures, il faut nous prévenir, pour le dépannage. », indique une source auprès de la Jirama, dimanche matin.
La Jirama a, ainsi, tout mis en oeuvre pour épargner la population d'un délestage, durant la commémoration de la fête de l'Indépendance. Des camions citernes ont été dépêchés, nuit et jour, pour accélérer l'acheminement des carburants, jusque dans les centrales thermiques, pour éviter les délestages économiques, selon le ministère de l'Energie et des hydrocarbures. C'était indispensable, pour éviter les manifestations, pendant la fête nationale.
Reprise
Le 24 juin, des habitants d'Itaosy ont érigé un barrage avec des pneus brûlés, dans la rue, pour protester la coupure. Un problème « technique », qui a été très vite réglé, par la Jirama. Beaucoup craignent que ce bonheur ne soit que de courte durée. Certains en font des vannes. « Repassez tous vos vêtements, dès ce jour, et remplissez vos récipients d'eau.
Car dès demain (ndlr : 27 juin), le délestage risque de reprendre de plus belle, après ces deux jours sans coupure. », lance une mère de famille. La Jirama, de son côté, annonce que 15 MW supplémentaires seront injectés dans le réseau interconnecté d'Antananarivo (Ria), à la fin des travaux de réparation des câbles reliant l'alternateur et le transformateur au niveau du TAC 2 à Ambohimanambola.