La première déclaration publique d'Ousmane Sonko, tard mardi soir, depuis sa condamnation à 2 ans de prison pour « corruption de la jeunesse » le 1er juin. Un jugement qui avait entraîné des violences meurtrières dans le pays, 16 décès selon le bilan officiel, 30 selon le parti Pastef de l'opposant. Son sort reste incertain.
À la veille de la fête musulmane de la Tabaski, Ousmane Sonko apparait dans ce message vidéo en polo bleu marine, deux moutons en arrière-plan sur le balcon de son domicile dakarois du quartier de Cité Keur Gorgui, où il est toujours bloqué, depuis fin mai par les forces de défense et de sécurité. « Séquestré » selon lui, mesure « d'ordre public » répond le gouvernement.
Dans ce message en wolof, Ousmane Sonko remercie le guide religieux qui lui a offert un mouton. Il évoque le Coran, mais aussi la Bible et adresse ses voeux à ses compatriotes pour la fête.
Mais pas d'élément nouveau sur sa situation. Il y a deux semaines, le 15 juin, le garde des Sceaux expliquait qu'Ousmane Sonko n'avait pas été arrêté car la décision de justice intégrale n'avait pas encore été rédigée, et ne lui avait pas été notifiée. Combien de temps encore cela pourrait-il durer ?
Pour l'heure, c'est le statu quo, comme sur une éventuelle troisième candidature du président Macky Sall pour un 3e mandat en février 2024. Le chef de l'État a assuré qu'il s'exprimerait « après la Tabaski ».