Les malfaiteurs des temps modernes ont encore fait parler d'eux au Burkina Faso. En effet, comme à leur habitude, ils ont encore fait couler le sang, endeuillant ainsi injustement des familles.
Le film pour le moins horrible, s'est déroulé, cette fois-ci, sur l'axe Namsiguiya-Bourzanga où un convoi composé de Forces de défense et de sécurité (FDS) et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), de retour de Djibo dans la région du Sahel, a été victime d'une embuscade au cours de laquelle ont péri plusieurs combattants. Sans compter les blessés qui, en pareille occurrence, n'en manquent pas, on parle également de plusieurs portés disparus. Il faut dire que cette nouvelle attaque sanglante intervient à la veille de la fête de la Tabaski qui, en plus de la soumission d'Ibrahim à Dieu qu'elle rappelle aux croyants, constitue un moment de partage et de tolérance. C'est donc la preuve, pour ceux qui en doutaient encore, que ceux qui nous attaquent, n'agissent au nom d'aucune religion. Ce ne sont donc pas des djihadistes mais plutôt des terroristes qui, depuis maintenant huit bonnes années, menacent notre patrie dans son existence. Que n'a-t-on pas connu dans ce pays ? Enlèvements, déguerpissements, décapitations, incendies de villages, embuscades, attaques complexes, etc., autant d'exactions perpétrées par ces groupes armés dont on se demande parfois ce qu'ils veulent ; la plupart des attaques n'ayant jamais été revendiquées. Mais en dépit de l'adversité, le Burkina Faso, tel un roseau, plie mais ne rompt pas. Il tient toujours debout grâce à l'engagement et à la détermination des forces combattantes qui, régulièrement, font subir de lourdes pertes à l'ennemi.
La détérioration de la situation sécuritaire vient rappeler aux autorités de la transition, qu'elles ont encore du pain sur la planche
Pas plus tard que le week-end écoulé, une soixantaine de terroristes en provenance du Niger, avaient été neutralisés sans compter ces dizaines d'autres assaillants traités avec succès alors qu'ils dormaient tranquillement au milieu du bétail volé dans le Centre-Est. Ce qui fait dire à certains que cette dernière attaque meurtrière sur l'axe Djibo/Bouzanga, n'est ni plus ni moins qu'une action de représailles de la part des groupes armés terroristes dans le but de venger les leurs. Ce n'est pas impossible. Car, les terroristes sont ainsi faits qu'ils ne s'avouent jamais vaincus. Si bien que quand ils sont acculés, ils multiplient les actions d'éclat. Cela dit, la détérioration de la situation sécuritaire vient rappeler aux autorités de la transition, avec à leur tête le capitaine Ibrahim Traoré, qu'elles ont encore du pain sur la planche.
Certes, les efforts, sur le terrain, sont faits si bien que certaines localités sous contrôle des groupes armés terroristes, ont été reconquises. Mais dans le même temps, on se doit de reconnaître que de nombreux villages, dans la Boucle du Mouhoun, dans le Centre-Nord et à l'Est, ont été ou sont en train d'être déguerpis. En réalité, le mal est si profond que les populations, lasses de subir les mauvais traitements des « garnements », ont parfois la fâcheuse impression que les lignes ne bougent pas. Elles n'ont peut-être pas tort d'autant qu'il s'agit là d'une question de vie ou de mort. D'où la nécessité, pour le capitaine Ibrahim Traoré dont on dit qu'il ne recule pas devant l'ennemi, de se retrousser les manches afin de rassurer ses compatriotes qui, bien plus que son prédécesseur, le portent au pinacle. Il lui revient donc de travailler à mériter cette confiance en lui placée par tout un peuple.