<strong>Addis Ababa le — Le président en exercice de l'Organisation de coopération éducative (OCE) et vice-premier ministre, Demeke Mekonnen, a déclaré qu'il était grand temps que les pays en développement se réunissent pour relever les défis communs auxquels ils sont confrontés dans le domaine de l'éducation, dans un esprit renouvelé de coopération et de partenariat à l'échelle mondiale.

L'assemblée générale de l'Organisation de coopération éducative (OCE) a débuté aujourd'hui à Addis-Abeba.

Dans son discours inaugural, le président a déclaré que la construction de l'organisation que nous méritons en façonnant le multilatéralisme est l'un des points essentiels de l'ordre du jour.

L'OCEvoit le jour à un moment critique pour notre monde qui est confronté à de multiples défis, a-t-il déclaré, ajoutant que les pays en développement sont les plus durement touchés.

Selon lui, l'architecture actuelle de la gouvernance mondiale est dépassée et injuste, incapable de relever ces défis complexes.

La dynamique mondiale exige de nouvelles façons de penser le multilatéralisme, a-t-il souligné, ajoutant que "c'est pourquoi je me réjouis de notre dialogue de haut niveau qui nous invite à penser à l'avenir pour réformer le système actuel de gouvernance internationale".

M. Demeke a en outre souligné que "la création d'un système mondial inclusif, équitable et efficace qui réponde à la demande légitime du Sud devrait figurer en tête de l'agenda international".

Le secrétaire général de l'Organisation de coopération éducative (OCE), Manssour Bin Mussallam, a souligné la nécessité de contextualiser les systèmes éducatifs en fonction des priorités nationales et des réalités locales, renforcées par l'échange de bonnes pratiques entre les pays du Sud.

Il a ajouté que "nous avons des rêves pour lesquels nous avons des plans opérationnels et nous avons des idéaux dont nous tirons une détermination inébranlable pour faire passer les aspirations à une réalité palpable".

Il n'y a pas de juste milieu, a souligné le secrétaire général, qui a ajouté que les États membres devraient s'engager en permanence à défendre le rôle de soutien de l'éducation à cet égard afin de mettre pleinement en oeuvre les objectifs de développement durable (ODD) et de réaliser les aspirations en matière de développement socio-économique.

Mussallam a souligné que les chercheurs, les universitaires et les jeunes jouent un rôle essentiel dans la revitalisation de l'éducation afin de soutenir le programme de développement mondial.

Le directeur général par intérim des organisations internationales du ministère des affaires étrangères, Leulseged Tadesse, a déclaré : "Ce que nous allons faire, c'est délibérer sur des idées importantes, sur la manière dont nous devons renforcer et réformer l'architecture internationale existante avec l'objectif ultime de renforcer la voix des pays en développement".

Les discussions porteront également sur la manière de renforcer cette organisation nouvellement créée, tant sur le plan des ressources humaines que sur celui de la mobilisation des ressources financières.

L'OEC est une organisation intergouvernementale nouvellement créée et ses membres proviennent principalement des pays du Sud. Son objectif est de renforcer la coopération et le partenariat Sud-Sud sans pour autant remplacer la coopération Nord-Sud qui reste importante.

Le siège international de l'OCE a été officiellement inauguré à Addis-Abeba en mai 2023.