Ile Maurice: Special Striking Team - Une pétition en ligne pour réclamer son démantèlement

Il ne se passe pas une semaine sans que la Special Striking Team (SST) ne fasse parler d'elle. Après la manifestation de Linion Pep Morisien (LPM) réclamant son démantèlement le 15 juin dernier, une pétition circule sur les réseaux sociaux avec la même revendication. Aura-t-elle plus de succès ?

L'activiste Ivann Bibi présente la pétition comme une arme pour ceux qui hésitent à se manifester publiquement. «La ligne rouge a été franchie depuis bien longtemps. Un handicapé a été violenté par la police, un journaliste a été menacé de mort. Qu'attend-on pour suspendre la SST ? Comme le Premier ministre l'a lui-même affirmé, tous les pays ont des policiers corrompus. Cependant, à Maurice, les cas de corruption sont excessivement nombreux», déplore-t-il. Ivan Bibi insiste sur l'importance de soutenir ce type d'initiative pour exprimer le mécontentement populaire.

Ce mouvement peut-il vraiment provoquer un changement ? «Oui, tant que nous maintenons la pression, les Mauriciens constateront que la lutte continue. J'ai moi-même organisé une manifestation de dix personnes pour protester contre la brutalité policière. LPM l'a fait avec un nombre de participants bien supérieur. Le mouvement a du momentum», affirme-t-il.

De son côté, Dev Sunnasy, membre de LPM, souligne qu'il est crucial d'exprimer le mécontentement du peuple, que ce soit par des manifestations ou des pétitions. «Il est grand temps que la police et cette unité cessent leurs opérations opaques. C'est la seule manière pour elles de regagner la confiance du public. Le rôle de la police n'est pas de semer la terreur. Plusieurs cas, dont celui d'Akil Bissessur, ont révélé des méthodes d'intervention inacceptables. Le commissaire de police doit en être informé. Que fait-il ?», avance Dev Sunnasy.

La pétition, intitulée «Démanteler la Striking Team», avait recueilli 57 signatures au moment de la rédaction de cet article.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.