Le Projet Régional d'Appui au Pastoralisme au Sahel a réussi, avec l'appui de la DEC (Direction de l'état civil) et en relation avec les autorités administratives et les mairies, ainsi que le tribunal d'instance de Matam, à enrôler durant deux audiences foraines successives près de 3300 pasteurs et agropasteurs ainsi que leurs enfants dans les communes de Ogo (1500) et Bokidiawé (1800).
Après une première audience foraine tenue à Ogo durant le mois de janvier 2023 qui a permis de satisfaire plus de 1500 demandeurs, le Programme régional d'appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-2) vient d'enrôler 1 800 autres pasteurs et agropasteurs ainsi que leurs enfants dans la commune de Bokidiawé, dans le département de Matam. Ce qui porte à ce jour à près de 3300 les bénéficiaires qui ont eu à profiter de l'assistance du projet qui vise à améliorer la résilience des pasteurs et des agro-pasteurs dans des zones sélectionnées de la région du Sahel.
« Aujourd'hui, nous sommes à notre deuxième audience foraine, après celle tenue à Ogo. Cette fois-ci, le PRAPS s'est engagé à enrôler 1 800 demandeurs de pièces d'état civil dans la commune de Bokidiawé », a précisé Docteur Alfred Diouf, chef de l'antenne du PRAPS à Kanel. Avant d'informer que la présente audience foraine a permis de couvrir plusieurs villages dont les demandes sont constituées en majorité de personnes s'activant dans le pastoralisme. Un acquis de taille, selon les autorités territoriales qui ont magnifié la tenue de l'activité, à l'instar du président de la Maison des éleveurs de la région de Matam, Abdoulaye Demba Diallo.
Le président des éleveurs de la région de Matam qui a fait part de sa satisfaction totale de la tenue de l'audience foraine, a laissé entendre qu'elle va permettre à beaucoup d'éleveurs de disposer de papiers d'état civil. Affirmant que « plusieurs éleveurs ne détiennent pas par devers eux un extrait de naissance, un état de fait qui touche aussi leurs enfants qui ont des problèmes dans leur scolarisation. Pour la plupart des transhumants, ils sont confrontés à d'énormes problèmes liés à leur identification, également ils ont des problèmes pour sortir du pays à cause de cela. Des éleveurs ont vu l'accès au parc de vaccination leur être refusé parce qu'ils ne disposaient pas de papiers ».
Mme Wone Sokhna Aminata Dia, responsable de la composante 4 du projet PRAPS 2 qui se réjouit du bon déroulement du programme, a rappelé que « la composante 4 » est venue pour aider les couches vulnérables, les jeunes et les femmes afin qu'ils soient plus autonomes et résilients face au choc climatique. Selon elle, « la composante vise à améliorer l'inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes à travers la formation professionnelle, pour renforcer leurs capacités et faciliter leur insertion dans le secteur productif, leur insertion sociale, pour leur permettre d'exercer leur droit d'accès aux ressources (foncières, pastorales, etc.), ainsi que le financement de sous-projets au sein ou en dehors du pastoralisme, pour diversifier leurs sources de revenus et améliorer ces derniers ».