Denis Kadima, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) a procédé, hier mardi 27 juin 2023, dans la salle Abbé Appolinaire Malumalu, à l'ouverture des travaux de l'atelier national de validation du glossaire électoral en langue des signes. Ces assises de 5 jours, organisées en collaboration avec l'IFES ainsi que le ministère chargé des personnes vivant avec handicap, connaissent la participation des délégués des personnes mal entendantes venues des 26 provinces du pays. L'objectif poursuivi reste de permettre une plus grande inclusivité du processus électoral dans toutes les couches sociales.
Par processus inclusif, il ne faut pas seulement entendre l'adhésion d'un groupe d'acteurs politiques, a fait savoir Denis Kadima. Une bonne inclusion ne peut pas être subjective mais chercher à ce que toutes les couches et catégories de la population puissent participer au processus. Aujourd'hui, la Ceni vient de briser la barrière qui était entre elle et les personnes vivant avec handicap, comme les sourds muets. Profitant de son auditoire, le président de la
Ceni a rappelé que les bureaux de traitement et réception des candidatures (BTRC) pour les élections législatives sont déjà ouverts. C'est pourquoi il a réitéré son encouragements envers les parties prenantes pour se présenter devant les BTRC pour les formalités requises.
Didi Manara, 2 ème Vice Président de la Ceni a, dans son mot de bienvenue, relevé qu'à travers cette activité, la première du genre en République Démocratique du Congo, la Ceni est satisfaite de l'intérêt qu'elle suscite auprès du public. Raison pour laquelle il a remercié leur partenaire, IFES, dans son accompagnement de la recherche de l'inclusivité souhaitée par le nouveau leadership de la centrale électorale. Selon lui, désormais, il faut se mettre en tête que cette inclusion n'est plus un slogan creux . En validant, à l'issue des travaux, le glossaire, électoral en langue de signes, la Ceni franchira un grand pas qui permettra à tout le monde de parler le même langage.
Pour Irène Esambo, les personnes vivant avec handicap ne forment pas une même famille. Il y a ceux qui ont des handicaps physiques, d'autres de communication ainsi que de vision. La langue constituant une barrière, avec ce glossaire, les mal-entendant participeront réellement aux élections. Reconnaissant que les personnes sourdes et leurs interprètes doivent être utilisées parce qu'elles ont des signes standards et sectoriels, Irène Esambo qui a salué l'amélioration de l'accessibilité aux locaux de la Ceni des personnes à mobilité réduite, a demandé qu'il y ait, dans chaque centre de vote, un bureau spécialisé qui prendra en compte toutes les questions liées aux personnes vivant avec handicap.
Membre à part entière du processus électoral, les mal-entendants font partie de l'inclusivité recherchée, a également reconnu l'IFES. Voilà pourquoi il a félicité le leadership de la Ceni sur la question. En tant que partenaire technique, l'IFES a indiqué être toujours aux côtés de la centrale électorale pour l'accomplissement des objectifs recherchés.
