Congo-Kinshasa: Est de la RDC - Les FARDC prêtes à assurer la coordination des opérations des forces régionales

Prenant part le 27 juin à Luanda, en Angola, au cinquième sommet des chefs d'État africains consacré à la crise sécuritaire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis 2021, le président Félix Tshisekedi en a profité pour réitérer les positions de son pays en rapport avec l'implication des forces régionales de paix.

Devant ses pairs et les représentants de la Communauté de développement de l'Afrique australe, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, la Communauté économique des États de l'Afrique centrale et la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE), le chef de l'État congolais a déclaré que la RDC "respectera toujours ses engagements et espère rencontrer les mêmes dispositions dans le chef de toutes les autres parties prenantes".

Pour le président Félix Tshisekedi, "la question majeure à résoudre aujourd'hui n'est pas celle de l'inexistence d'un plan de paix mais plutôt de l'exécution de la feuille de route conjointe des processus de Nairobi et de Luanda". Sans embages ni circonlocution, il a souhaité voir les forces régionales présentes dans l'est du pays être coordonnées par les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc). Cette coordination devrait prendre en compte notamment les opérations militaires qu'auront à engager lesdites forces sur le sol congolais.

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La force régionale de la CAE, faut-il le dire, n'est toujours pas en odeur de sainteté avec le gouvernement congolais qui a prolongé son mandat de trois mois, lequel arrive à échéance en cette fin du mois de juin. Et tout concourt à affirmer que ce mandat ne sera pas prolongé pour n'avoir pas été rempli conformément aux engagements pris avec l'État congolais. Ce qui donnerait les coudées franches au gouvernement pour remercier ces contingents étrangers et de s'en séparer à l'amiable.

"Si, au mois de juin, nous estimons que le mandat n'est pas rempli, nous allons décider de raccompagner et de remercier ces contingents venus à la rescousse de la RDC ", prévenait, en son temps, le président Félix Tshisekedi. Un point de vue que ne partage pas le président kényan, William Ruto. Ce dernier estime que d'énormes progrès ont été réalisés sur les lignes de front depuis l'arrivée des troupes de la CAE avec, à la clé, la cessation des hostilités les trois derniers mois, la stabilisation de la zone et l'éloignement du M23 de Goma. Rappelons que la force régionale de la CAE avait pour objectif de combattre les groupes armés actifs à l'est de la RDC, particulièrement le mouvement terroriste du M23, afin d'imposer la paix dans cette partie du pays.

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