Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial de l'opposant Moïse Katumbi, est toujours aux mains de la justice militaire depuis le 10 juin dernier. Il avait déjà passé une semaine en détention au service des renseignements militaires qui l'accuse de détention illégale d'arme, atteinte à la sûreté de l'État, collusion avec des responsables rwandais et des rebelles du M23. Le bras droit de Moïse Katumbi est détenu à la prison militaire de Ndolo, en attendant le dénouement de la procédure devant l'auditorat militaire de garnison. Plus de deux semaines après, où en sommes-nous dans cette affaire ?
Le bras droit de Moïse Katumbi est détenu à la prison militaire de Ndolo, en attendant l'épuisement de la procédure devant l'auditorat militaire de garnison. Selon une source judiciaire, Salomon Kalonda a déjà été entendu par le parquet militaire sur procès verbal à deux reprises.
Les auditions tournent autour de l'arme qui lui est attribué. Cette arme portative avait été revendiquée par l'ancien Premier ministre aujourd'hui opposant, Augustin Matata Mponyo.
Le pistolet Jericho attribué faussement à Mr Salomon Kalonda, collaborateur de Moïse Katumbi, appartenait plutôt à mon garde du corps qui l'avait reçu en bonne et due forme de la Police depuis que j'étais Premier ministre. Cette arme a été perdue le 25 mai le jour du sit-in.-- Matata Ponyo Mapon (@Mapon_Matata) June 7, 2023
D'après l'ancien chef du gouvernement congolais, cette arme à la base de l'arrestation de M. Kalonda appartient au policier commis à sa garde, mais l'aurait perdu lors d'une manifestation de l'opposition en mai dernier. La défense de Salomon Kalonda sur certaine d'avoir débouté l'armée sur cette accusation.
Les interrogatoires tournent également sur une conversation avec un responsable rwandais. Pour ses avocats « après consultation, il n'existe rien de compromettant » contre leur client. Côté parquet militaire, l'heure est l'analyse des indices, ce qui justifie le délai entre les jours d'audition.
La prochaine devrait consister à la confrontation de Salomon Kalonda aux clés USB, aux disques et au coffre-fort, trouvés dans l'une de ses résidences lors des perquisitions.
Depuis Lubumbashi, Moïse Katumbi, suit lui le dossier de son conseiller spécial et stratège minute par minute. L'opposant dénonce une affaire qu'il qualifie « d'acharnement politique ». « Nous ne prendrons jamais les armes, nous n'y croyons pas, nous croyons à la démocratie », indique-t-il à RFI.
Moise Katumbi assure également n'avoir « jamais été associé à un mouvement armé ». L'opposant dit croire aux élections comme seul moyen d'obtenir le « départ » de l'actuel pouvoir dont il pointe ouvertement les « dérives dictatoriales ».