Madagascar: Colère à la Caisse nationale de prévoyance sociale après une nouvelle affaire judiciaire

À Madagascar, les syndicats de travailleurs et l'intersyndicale de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps), structure qui gère les cotisations de plus de 700 000 salariés du privé, ont tenu une conférence de presse le 28 juin 2023 suite à l'arrestation quelques jours plus tôt de la Directrice générale par intérim de la Cnaps.

À Madagascar, la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps) est à nouveau dans la tourmente. Sa Directrice générale (DG) par intérim a été placée sous mandat de dépôt en fin de semaine dernière. Trois autres agents de cet établissement public ont été placés sous contrôle judiciaire. Les syndicats de travailleurs et l'intersyndicale de la Cnaps haussent le ton concernant la mauvaise gestion de cet organisme auquel cotisent plus de 700 000 salariés du privé, notamment pour leur assurance retraite. Ces derniers ont tenu une conférence de presse le 28 juin 2023 au siège de l'institution.

« Notre objectif ? La victoire pour la Cnaps, peu importe qui veut nous détruire. La Cnaps ne sera jamais détruite », chantent à cette occasion des membres des syndicats.

Ces derniers ont exprimé leur exaspération face aux scandales financiers qui secouent leur organisme depuis plusieurs années. « Nous on est victime de toute une mauvaise gestion depuis trois directions générales, s'émeut Barson Rakotomanga, Secrétaire général du Randrana Sendikaly, qui représente les employés du secteur privé. Cela fait que les travailleurs, les syndicats et tous les affiliés, exercent une pression pour l'amélioration de la gestion ».

« Une Directrice générale droite dans la gestion de la Cnaps »

L'intersyndicale de la Cnaps a aussi fait part de son étonnement et de son inquiétude après la mise en détention provisoire de la DG par Intérim. Joslina Fridoline Tsaboto est poursuivie pour abus de fonction, entre autres. Selon le président de l'Intersyndicale Jojo Rakotozanany, sa gestion, qu'il qualifie d'intègre, dérangeait : « Nous avons constaté qu'elle était une Directrice générale droite dans la gestion de la Cnaps. Elle a fait des efforts pour redresser et rattraper les erreurs de ses prédécesseurs. Ce sont les intérêts de quelques personnes qui sont touchés. Ces personnes pensent revenir à la Cnaps. Ce sont les cotisations des travailleurs du privé que certains pensent détourner. Nous n'acceptons pas cela. Nous espérons que la justice sera impartiale dans le traitement de ce dossier. »

Le Conseil d'administration de la Cnaps, qui ne s'est pas encore exprimé, prévoit de se réunir ce 29 juin concernant cette affaire.

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