Afrique: Destruction du Coran - Le Maroc rappelle son ambassadeur en Suède en signe de protestation

Un homme a brûlé quelques pages d'un exemplaire du Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm, capitale suédoise, dans un rassemblement autorisé par la police suédoise le mercredi 28 juin date de célébration de l'Aïd al-Adha, communément appelée Tabaski.

L'acte a suscité plusieurs réactions, notamment, dans le monde musulman, au rang desquels le Maroc qui a rappelé pour une durée indéterminée son ambassadeur en poste en Suède. Le royaume chérifien a condamné dans un communiqué officiel un acte « offensant et irresponsable ».

L'auteur de l'acte, Salwan Momika, un Irakien de 37 ans réfugié en Suède, a dit vouloir « exprimer (son) opinion à propos du Coran ». « Je vais déchirer le Coran et le brûler », selon des propos rapportés par le média BFM TV. Dans un article du quotidien suédois Aftonbladet daté du 5 avril, Salwan Momika a assuré que son intention était de voir le Coran interdit en Suède.

Des manifestants ont fait une demande similaire en février, refusée par la police et ont fait appel de la décision, estimant que leur droit constitutionnel de manifester avait été bafoué. Un tribunal administratif leur a donné raison début avril.

Plusieurs voix ont critiqué ces actes de liberté d'expression, l'assimilant à de la provocation.

En janvier dernier, déjà, un extrémiste de droite suédo-danois avait brûlé un exemplaire du Coran près de l'ambassade de Turquie à Stockholm.

Selon la police suédoise, la destruction du Coran par le feu est un phénomène en augmentation dans le pays, qui a fait de la Suède « une cible plus prioritaire pour les attentats ».

 

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.