Le rapport de la mission de terrain conjointe Banque mondiale/UGP Lisungi auprès des bénéficiaires des allocations du projet dans le département du Pool, notamment à Ignié et à Kinkala, note des résultats encourageants qui méritent d'être pérennisés.

Le gouvernement met en oeuvre, avec l'appui de la Banque mondiale, le projet Lisungi-système de filets sociaux (PLSFS) et le projet Lisungi de réponse d'urgence à la covid-19 (PLRUC). Les deux projets visent à apporter une assistance aux ménages pauvres et vulnérables éligibles à plusieurs prestations socilaes.

Il s'agit, entre autres, des Transferts monétaires conditionnels (TMC) destinés à soulager le quotidien des ménages bénéficiaires dont la prise en charge des questions de santé et de scolarisation des enfants, et des Transferts monétaires pour activités génératrices de revenus (TMAGR). Ceux-ci financent les activités génératrices de revenus de démarrage, de reprise ou de consolidation. L'objectif étant d'améliorer le revenu du ménage bénéficiaire.

Ainsi, pour s'assurer de la bonne exécution de ces projets et de leur impact sur les conditions de vie des ménages, une mission conjointe a visité cinq bénéficiaires du PLSFS (financement Likouala) à Igné et cinq autres du PLRUC à Kinkala. A Ignié, par exemple, la délégation a visité le projet d'élevage des abeilles, développé par Dominique Miafouna, où vingt-cinq ruches sont installées dans la forêt. « C'est un promoteur motivé, expert dans son domaine, disposé à transférer les connaissances. Il a besoin de financement pour accroître son activité », souligne le rapport.

La mission s'est, ensuite, rendue au site du groupement « La richesse est dans la terre » où vingt-cinq femmes réfugiées rwandaises, bénéficiaires des TMC, font le maraîchage. Elles disposent actuellement d'un autre champ de manioc de 5 ha. A 103 ans, Augustine Mouessou a bénéficié des TMC d'un montant de 300 000 FCFA pour la prise en charge des soins de santé, l'alimentation et le branchement du courant électrique. Une allocation utilisée à des fins utiles puisque, malgré le poids de l'âge, cette centenaire est encore valide, capable de cultiver car bénéficiant d'une garantie médicale. Son seul souci est de voir les allocations Lisungi TMC se poursuivre.

Etendre les allocations dans les autres localités du district de Kinkala

Sur les cinq bénéficiaires de Kinkala visités, il y a ceux qui excellent dans le maraîchage, l'élevage, la coiffure et l'alimentation. C'est le cas de Noël Bansimba qui développe l'élevage des bovins. Personne vivant avec handicap, il est motivé avec plein d'activités, y compris la pisciculture. Lors des échanges avec la délégation, les autorités locales de Kinkala et d'Ignié ont posé sur la table un certain nombre de requêtes, au regard du niveau de vulnérabilité qui ne faiblit pas. « L'une d'entre elles a porté sur la nécessité de voir à la hausse la cible des bénéficiaires pour Igné et Kinkala dans le financement additionnel du PLRUC. Le souci de renforcer l'accompagnement des porteurs des projets a également été mentionné comme besoin à prendre en ligne de compte à l'avenir », a résumé le rapport.

Répondant à quelques doléances des autorités locales d'Igné et de Kinkala, le coordonnateur du projet Lisungi, Alfred Constant Kiakouama, a rappelé certaines dispositions arrêtées dans le financement additionnel du PLRUC, concernant ces deux localités. Pour Igné, le coordonnateur a notamment souligné le rôle crucial que le district est appelé à jouer dans le financement additionnel du PLRUC au regard de son potentiel agricole.

A cet effet, des services d'appui à la production agricole seront déployés dans le district d'Igné à l'effet de booster son statut de grenier de la ville de Brazzaville. S'agissant de Kinkala, le coordonnateur a informé les autorités locales de l'élargissement de la zone de couverture du PLRUC dans le cadre du financement additionnel. Les prochaines activités couvriront, a-t-il annoncé, non seulement la commune, mais aussi le district de Kinkala.

Alfred Constant Kiakouama a, par ailleurs, présenté succinctement le programme national des filets sociaux qui est une future intervention du ministère en charge des Affaires sociales. Ce programme est censé prendre en charge 65 000 ménages pauvres et vulnérables.