Congo-Brazzaville: L'insalubrité des hôpitaux, un casse-tête persistant !

De plus en plus, la question de l'assainissement de nos hôpitaux se pose avec acuité dans tous les centres urbains. Elle est sur toutes les lèvres des Congolais, du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest. Quand un malade se rend à l'hôpital, c'est pour qu'il soit traité et guéri et non pour être infecté par d'autres microbes.

Malheureusement, rares sont des structures sanitaires qui prennent, à bras-le-corps, le problème de salubrité de leur environnement. Commençons par regarder à l'intérieur des hôpitaux. Déjà, il y a un manque criant des poubelles et/ou des bacs à ordures. Des coins des hôpitaux et certaines salles abandonnées sont transformés en dépotoirs. Des ordures sont jetées ça et là par des malades, des garde-malades et aussi par le personnel soignant. La chose ne s'arrête pas là. A l'intérieur de ces hôpitaux poussent des herbes au su et au vu des soi-disant services d'hygiène interne. C'est regrettable !

Que dire des sanitaires et des odeurs très polluantes de ces endroits ! Aucun hôpital, excepté une minorité négligeable, n'échappe à cette triste réalité. Des sanitaires sont bouchés depuis belle lurette. Malades et personnel font usage des petits seaux dont le contenu est déversé fugitivement dans des coins et recoins. Des excréments et autres pourritures qui embaument l'atmosphère de ces milieux hospitaliers. Dans ces conditions, comment ne pas être atteint d'une autre pathologie si le milieu n'est pas assaini ? Le fait tend à se généraliser et personne ne s'embête.

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Quant à l'environnement immédiat, certains hôpitaux n'ont même pas de mur de clôture et s'il y en a, c'est triste à regarder car ils ont totalement perdu leur éclat et présentent des fissures de toutes sortes. Et sur le sol, ces alentours ont par endroit des tas d'immondices invraisemblables. Herbes et arbustes poussent à ciel ouvert, comme si l'opération de salubrité effectuée chaque premier samedi du mois n'est jamais passée par ces lieux. C'est tout de même bizarre comme constat !

A dire vrai, c'est cet environnement insalubre qui appelle moustiques et insectes de toute nature à visiter aux heures tardives les salles d'hospitalisation. Selon des nouvelles estimations de l'Organisation mondiale de la santé, 12,6 millions de personnes sont décédées en 2012 du fait d'avoir vécu ou travaillé dans un environnement insalubre. L'hôpital devrait alors être le premier milieu où existerait une grande salubrité. Le contraire serait occasionné des infections chez les bien-portants et enfoncer encore des malades dans un état pitoyable.

A bon entendeur, salut !

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