Madagascar: Problème de taille

Peut mieux faire. Les Ankoay rentrent la tête haute de la Coupe du monde de basketball U19 disputée à Debrecen en Hongrie. Après les filles qualifiées pour le Mondial à Sao Paulo après leur titre africain acquis à Lagos en 1971, les Ankoay ont goûté aux mêmes joutes d'une compétition mondiale.

Battus d'entrée par les États-Unis, super favoris, les Ankoay se sont réveillés face au Liban, échouent d'un rien face à la Slovenie, un autre géant de la balle orange. Ils se sont qualifiés pour les huitièmes de finale. Les Ankoay ont terminé leur parcours par une raclée devant la France mais ils n'ont rien à rougir de leur performance. Techniquement et physiquement les Français étaient de loin supérieurs. Le déficit à la toise ne laissait aucune chance aux braves Ankoay.

Les Ankoay comme a l'Afrobasket U19, ont joué pratiquement avec cinq joueurs lors des quatre matches. En moyenne un joueur reste sept minutes sur le terrain contre deux ou trois minutes pour les Français et les autres équipes. Le marqueur Madi a joué pendant 40 minutes face à la Slovenie. C'est démentiel à ce niveau. Cette situation illustre la pauvreté de l'effectif du coach Meme qui n'a pas osé faire tourner ses éléments.

On ne va pas dans une Coupe du monde avec cinq joueurs. Beaucoup d'efforts reste ainsi à faire pour étoffer l'effectif et aligner dix joueurs d'égale valeur. Certes on a une belle équipe mais face à la France et aux États-Unis elle a montré ses limites.

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Les expatriés ont été d'un apport inestimable dans le rendement de l'équipe mais il serait mieux de constituer une bonne relève. Arriver ià monter une telle équipe relève d'une gageure étant donné la situation dans laquelle vivent les sections, les ligues et les basketteurs en herbe. A Tana la ligue et les sections ne disposent pas d'infrastructures pour organiser leur championnat. Qu'il est loin l'époque où il y avait plusieurs terrains à Mahamasina où se disputait le championnat avec des équipes de toutes les catégories les samedi et dimanche. Aujourd'hui il y a de beaux terrains au stade Barea mais il sont inaccessibles aux disciplines de petit terrain.

La performance repose sur trois paramètres en l'occurrence les infra-structures, l'encadrement et les compétitions. Sans oublier bien évidemment les équipements. Ce n'est pas sorcier mais curieusement le problème semble de taille.

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