La mort d'une femme lors du scrutin présidentiel du samedi dernier continue à provoquer des remous. Matron Mahawa Dumbuya, infirmière, est décédée lorsque les forces de l'ordre ont lancé des gaz lacrymogènes sur le siège du principal parti d'opposition. Elle n'était pas militante.
Le vote s'est déroulé dans le calme samedi malgré quelques incidents. Mais dimanche soir, une femme a été tuée au siège de l'opposition pendant que les forces de sécurité cherchaient à disperser la foule rassemblée. La police a indiqué que des membres de l'APC manifestaient à Freetown « en annonçant avoir gagné » les élections. L'APC de son côté, indique que la police a tiré à balles réelles. Le porte-parole du gouvernement conteste.
« Ces élections ont été les plus pacifiques que nous ayons connues en Sierra Leone depuis la fin de la guerre civile.
Le jour de l'élection, les gens ont vaqué à leurs occupations, aucun trouble n'a été signalé, c'était un jour comme les autres, comme l'a voulu son excellence Julius Maada Bio. En ce qui concerne l'incident survenu dans les bureaux de l'APC, la police n'a pas été en mesure de confirmer les allégations concernant un décès », avance Mohamed Rahman Swaray.
« Mais si cela s'est produit, c'est malheureux, nous ne voulons perdre aucune vie sierra-léonaise, en aucune circonstance. C'est très triste, regrette le porte-parole du gouvernement. Encore une fois, il s'agit d'un incident isolé, si du moins il peut être prouvé, parce que j'ai parlé aux forces de l'ordre, elles ne semblent pas être au courant d'un quelconque décès provoqué par leur intervention au bureau de l'APC. Elles ont dû intervenir, car les militants de l'APC perturbaient la circulation par leurs célébrations. Ils se déclaraient vainqueur de l'élection avant même l'annonce officielle de la Commission électorale. »