Kenya: Raila Odinga appelle à boycotter une série de taxes prévues par la loi des finances

Le chef du Mouvement démocratique orange, Raila Odinga, s'adresse aux participants lors des festivals touristiques et culturels de Turkana au centre Ekalees dans le comté de Turkana le 16 août 2019.

Le bras de fer se poursuit entre le président William Ruto et son principal opposant Raila Odinga. Le chef de l'opposition tente de lancer un mouvement de désobéissance civile. Il appelle ses partisans à boycotter une série de taxes instaurées par la nouvelle loi de finances.

L'opposant Raila Odinga le répète à l'envi : la loi de finances promulguée lundi 26 juin est une loi « punitive ». Parmi les mesures les plus controversées : le doublement de la taxe sur les carburants - elle passera à 16% - et l'instauration d'une taxe sur le logement.

Des mesures impopulaires, mais nécessaires, affirme le président Ruto pour stabiliser les finances publiques, étouffées par l'ampleur de la dette. Depuis janvier, Nairobi peine à payer les salaires de ses fonctionnaires, les retards et les arriérés s'accumulent.

Raila Odinga accuse William Ruto de « trahison ». Le nouveau président s'étant fait élire il y a un an sur la promesse de rehausser le niveau de vie des plus pauvres. L'opposant espère donc capitaliser sur le rejet et la déception que suscitent ces nouvelles mesures fiscales parmi les Kényans.

Il appelle ses partisans à désobéir avec l'espoir, dit-il, de provoquer « l'abrogation » de la loi de plusieurs manières. Il invite donc les Kényans à éviter les trajets en voitures qui ne sont pas nécessaires, pour limiter l'achat de carburants et les commerçants à ne pas appliquer de TVA. Reste à savoir si ces mots d'ordre seront suivis.

En début d'année, l'opposant avait annoncé une série de manifestations illimitées avant de les suspendre pour répondre à une offre de dialogue du président Ruto. Dialogue, qui n'a rien donné et est au point mort aujourd'hui.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.