Cameroun: Transformation locale du manioc - L'Ambassade USA appuie l'initiative des femmes à Njimbouot-Fongue

Son Excellence Christopher Lamora, chef de la mission diplomatique américaine accrédité à Yaoundé, a inauguré le jeudi 29 juin derniers, des machines qui devront permettre aux agricultrices de ce bled situé à la Rive gauche du Noun de produire des farines et autres dérivés de cette tubercule.

« Lutter contre la famine et la pauvreté ». Tels sont les maitres mots de Elisabeth Njouonkouo, promotrice d'une association dénommée en anglais «Family Welness and community developpement », (Fwcdev). Elle est destinée pour la promotion du bien-être des femmes et des communautés. Grâce à cette conviction, Elisabeth Njouonkouo a pu solliciter une aide de la mission d'assistance de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique(en abrégé Usa en anglais) à Yaoundé.

D'où la mise à sa disposition par les américains des machines à transformer en pâte ou en farine les tubercules de manioc cultivé sur place. Son Excellence Christopher Lamora, ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique (Usa) à Yaoundé a donc effectué le déplacement pour venir à Njimbouot-Fongué, village situé sur la rive gauche du fleuve Noun et à une dizaine de kilomètres de la route nationale Bafoussam-Foumban.

Une attention particulière au bien-être de la femme

Le diplomate américain a apprécié l'originalité du projet soumis par les femmes de Njimbouot-Fongué. Il trouve qu'elle contribuera, à n'en point douter, à contribuer à la lutte contre la pauvreté et le chômage dans cette bourgade. Tout comme, ce diplomate manifeste sa disponibilité à accompagner toute initiative louable portée par des communautés et en harmonie avec le programme de développement économique prescrit par le gouvernement. Un avis que partage le Fo'o Arouna Njomgang Nguepnang, chef du village Njimbot-Fongué.

Cette autorité traditionnelle exprime sa gratitude à l'endroit du gouvernement américain et promet de veiller à ce que les femmes de ce bled font bon usage des machines offertes par l'ambassade des Usa au Cameroun. D'ailleurs, il reconnait que, à travers ce geste, Christopher Lamora, porte « une attention particulière au bien-être de la femme ». Le chef de la dynastie des Fongué assure que dans les prochains jours, la culture du manioc connaitre une intensification dans cette localité. Et il attend des paysans, non seulement une production quantitative, mais surtout qualitative.

Il souhaite que le label des farines ou des dérivés de manioc transformés à Njimbot-Fongué soit prisé sur le marché local et national. Car la demande, comme le souligne Elisabeth Njouonkouo, est grande. Ce qui permettra aux femmes de Njimbouot-Fongué d'avoir une source de revenus régulière et consistante lorsque leurs produits seront écoulés sur le marché. Elles se sont d'ailleurs engagées, comme souligné par leur porte-parole, Nadège Kamnang, à être des travailleuses laborieuses et ingénieuses.

Un village sans route et non électrifié

Séverine Noubissi, la reine-mère du village se trouve aussi engagé dans cette dynamique. Et projette de mobiliser prioritairement toutes les femmes et filles de la chefferie en faveur de ce projet de transformation du manioc à Njimbouot-Fongué. Budu Ewane Mbong, sous-préfet de l'arrondissement de Foumbot, soutient, au nom du gouvernement camerounais, cette initiative portée par Fwcdev à Njimbouot-Fongué. Il s'est fait représenter à cette inauguration une dame accompagnée de tout l'état major de sécurité de cette commune.

Il se pose néanmoins, selon Joseph Kouam, le président du comité de développement de Njimbouot-Fongué, une difficulté liée au fait que ce village n'est pas connecté au réseau électrique. La mauvaise qualité des pistes rurales qui la traversent, comme tous les autres contrées du groupement Mangoum dans l'arrondissement de Foumbot et constitué, en plus de Njimbouot-Fongue de Kwetvu, Momo, Njincharé, Koufen et autre, présente une autre équation qui taraude les esprits.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.