Au Togo, les opérations de recensement électoral ont pris fin sur l'ensemble du territoire le 14 juin dernier. L'opposition pointe des défaillances et demande une reprise des opérations.
Au Togo, pendant que la Commission électorale nationale indépendante se prépare à afficher les listes pour les vérifications et déterminer un fichier définitif, plusieurs partis de l'opposition demandent la reprise des opérations dans la zone 1 où des défaillances ont été constatées.
L'Alliance nationale pour le changement (ANC) par la voix de son président, Jean-Pierre Fabre, demande au ministre de l'Administration territoriale de convoquer une réunion du Cadre permanent de concertation afin de trouver une solution durable à la question du recensement.
« Ce recensement s'est très mal passé, assure Jean-Pierre Fabre au micro de Peter Sassou Dogbe, notre correspondant à Lomé. Dans les zones dans lesquelles ces recensements ont eu lieu, il y a une volonté d'organiser un recensement frauduleux. Je prends le cas de la zone Maritime. À un moment donné, la CENI a interrompu les opérations de recensement alors que les files d'attente étaient encore longues dans les centres de recensement. Là, on tente d'empêcher les gens de s'inscrire. Nous venons de saisir le ministre de l'Administration territoriale d'une lettre lui demandant de réunir le Cadre permanent de concertation, le CPC, pour examiner plusieurs questions en suspens, notamment la poursuite du recensement dans la zone Maritime. Ensuite, de veiller à ce que les inscriptions des mineurs et des étrangers dans la région Kara, etc. soient annulées. »
Il y a quelques jours, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice du regroupement de la Dynamique de la majorité du peuple, était sur RFI pour demander une prolongation du recensement.
Trois zones d'enrôlement
Le Togo a été subdivisé en trois zones pour faciliter l'enrôlement de toutes les personnes en âge de voter, nous expliquait notre correspondant début juin. Après les zones 1 et 2, qui regroupent la région maritime, la région des plateaux et une partie de la région centrale, la zone 3 qui couvre une dernière partie de la région centrale puis les régions de la Kara et des Savanes, a été recensée à partir du début du mois de juin. Mais plusieurs partis d'opposition ont dénoncé, dès le début des opérations, des problèmes dans l'enrôlement des électeurs de la zone 1.