Soudan: Dans l'État du Nord Darfour, une initiative locale pour instaurer la paix

Depuis le début de la guerre, c'est au Darfour, région vaste comme la France où vivent un quart des Soudanais, que les violences sont les plus intenses. Plusieurs États de cette région ont connu des affrontements très violents et parfois sur fond ethnique. L'État du Nord Darfour en fait partie mais une initiative locale cherche désormais à pacifier cet état par le dialogue.

Le gouverneur du Nord Darfour, Nimr Mohamad Abderrahman, a saisi l'occasion de la fête musulmane mercredi pour appeler tous les Soudanais à multiplier les initiatives pacifiques et à privilégier le dialogue pour instaurer la paix au niveau de chaque État ou région à l'instar de l'initiative prise dans son propre État.

« Nous, au gouvernorat du Nord Darfour, nous avons pris une bonne initiative avec la participation de nombreuses parties. Nous nous sommes assis ensemble : les administrations civiles, les ONG la police des jeunes et les syndicats de femmes... Nous en avons conclu que nous n'avons rien à gagner de la guerre, au contraire nous serons perdants. L'accord a été conclu avec toutes les parties et d'autres acteurs qui ont joué un rôle pour instaurer la paix. »

Parmi ces acteurs, les mouvements des ex-rebelles du Darfour. Nimr Mohamad Abderrahmane a dénoncé une guerre absurde appelant toutes les forces vives de la société à bouger pour mettre fin rapidement à l'effusion du sang. La violence se poursuit cependant dans d'autres États du Darfour.

Selon plusieurs sources, c'est l'État du centre de Darfour qui connait depuis mardi une attaque des Forces de soutien rapide, et leur milice arabe supplétive. À Zalengei, capitale de cet état, les centres administratifs, le commissariat de police, la douane ainsi que l'hôpital, ont été pillés et brûlés.

D'après l'ONU et des habitants du Darfour, les civils sont ciblés et tués par le FSR et les milices arabes suppléantes pour leur appartenance ethnique.

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