Quatre-vingt
Il s'agit du nombre des partis politiques, des organisations de la société civile et des syndicats qui ont répondu à l'invitation du Rodoben'ny mpanohitra ho an'ny demokrasia eto Madagasikara (RMDM), à Andraharo, hier. « Si nous avons invité 120 entités, 80 ont participé à notre réunion », s'est félicité le pasteur Edouard Tsarahame, porte-parole du RMDM. A l'issue d'un débat agité qui a duré plus de 3 heures, une résolution a vu le jour. « Les participants ont décidé de mettre en place un comité de salut public qui a pour objectif de faire respecter la Constitution », a-t-il poursuivi.
Nationalité
En effet, le débat a tourné sur les diverses violations de la Constitution perpétrées durant ces dernières années. La double nationalité du président Andry Rajoelina a fait surtout l'objet d'une large discussion entre ceux qui ont choisi de participer à cette première rencontre du côté d'Andraharo. Le RMDM était, en tout cas, parmi les formations qui ont émis des critiques virulentes depuis le début de cette affaire. « Tous les participants ont leur avis sur le sujet mais pour le parti Otrikafo, il n'est pas acceptable qu'un étranger dirige le pays, peu importe sa nationalité », a d'ailleurs indiqué Elia Rabevahiny, président national du parti Otrikafo qui a participé activement à la rencontre.
Impartial
Quoi qu'il en soit, sur les 40 entités qui ont décliné l'invitation du RMDM, la majorité se trouve dans le camp du régime. Le Tanora malaGasy Vonona, l'Antoko Maitso, le Liaraike, le Freedom, l'Avana ou encore l'Iaraka isika ont ainsi brillé par leur absence. Un choix tout à fait logique selon les observateurs. Le caractère impartial de l'événement a poussé le camp Rajoelina à prendre ses distances. « Compte tenu des thèmes abordés et de l'endroit où la réunion s'est déroulée, il est normal que ces partis aient réagi ainsi », a lancé un fervent défenseur du régime. En effet, la rencontre s'est tenue à Andraharo, dans le QG du parti Hery Vaovao ho an'i Madagasikara de l'ancien président Hery Rajaonarimampianina et organisée par le RMDM, une plateforme dirigée par l'ancien président Marc Ravalomanana.
