Finalement, la rencontre des députés avec les membres du gouvernement n'aura pas lieu. C'est plutôt l'affaire de destitution partielle du bureau permanent qui plane à l'assemblée nationale.
La rencontre entre les députés et les ministres connait un quatrième revers puisqu'elle n'a pas pu avoir lieu hier à l'assemblée nationale à Tsimbazaza. La rencontre devait se passer mercredi dernier mais pour des raisons de pont national lié à la foi musulmane, elle a été reportée hier à neuf heures. À la surprise générale, la séance est reportée encore une fois à quinze heures. À treize heures, la présidente de l'assemblée nationale, Christine Razanamahasoa annonce que la raison de ce retard du face-à-face de six heures est une réunion sur le dossier de destitution partielle du bureau permanent de la chambre basse.
« La rencontre avec les membres du gouvernement est retardée car il y a en ce moment un autre programme qu'est la proposition de destitution partielle du bureau permanent. Le face-à-face est stipulé par la constitution et a déjà été voté à la chambre. Il aura donc lieu aujourd'hui, à quinze heure » déclare-t-elle. Les ministres, menés par le premier ministre Ntsay Christian sont bel et bien arrivé à Tsimbazaza à l'heure prévue, les députés sont aussi présents mais cela n'a pas empêché l'ajournement de la rencontre. Pourtant, à l'heure prévue, le son de la cloche a retenti dans l'enceinte de la chambre basse mais rien ne s'est passé. Environ une heure après, c'est-à-dire à seize heures, les ministres, menés par le premier ministre quittent les locaux de l'assemblée nationale sans que la séance n'ait pu commencer.
Reportée
À sa sortie, la ministre de la communication et de la culture Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazaka soutient « on ne sait rien, on nous a juste convié et on est venu, mais maintenant, on nous dit que la rencontre n'aura pas lieu et on part. Le protocole nous a annoncé qu'il va y avoir une conférence des présidents et que le face-à-face ne va pas avoir lieu. Cette rencontre devait se passer hier mais elle a été reportée aujourd'hui à neuf heure et on nous a communiqué son report à quinze heures et finalement, après une heure d'attente, un responsable nous a dit qu'il n'y aura pas de face-à-face. » Puisque cette session ordinaire se termine aujourd'hui, il est difficile de croire que la séance de questions entre les députés et les ministres membres du gouvernement aura lieu entre temps. Pour certains parlementaires, cette proposition de destitution n'est que ruse pour échapper aux questions des parlementaires.
Selon le député Hanitra Razafimanantsoa, « cette proposition de destitution partielle est une diversion pour esquiver nos questions. Cette affaire n'est apparue que pour nous leurrer car ils savent ce qui les attends si on a l'occasion de poser des questions. » Le dernier jour de la session ordinaire à l'assemblée nationale n'aura donc rien d'ordinaire avec un nouvel ordre du jour qui n'est pas celui prévu.