L'Agence de promotion des investissements et des grands travaux (Apix) a organisé, mardi, un atelier de partage sur la relance du Conseil présidentiel de l'investissement. De retour, quatre années après la dernière édition, l'événement, prévu en novembre prochain, adopte un format beaucoup plus réduit avec 60 participants assez représentatifs.
Quatre ans après sa dernière tenue, le Conseil présidentiel de l'investissement sera de retour cette année. Les préparatifs vont bon train. Un atelier de partage a été organisé, hier, par l'Agence de promotion des investissements et des grands travaux (Apix). À cet effet, le nouveau format a été dévoilé. Il s'agit d'abord de la mise en place de groupes de travail autour d'axes comme la mobilité urbaine ; la concurrence et la régulation ; Dakar, plateforme financière de référence ; transformation digitale... Les travaux se font à travers deux sessions pour identifier les projets et programmes porteurs.
Ensuite, se tient, au mois de novembre, la session présidentielle. Cette fois-ci, ce sera en format réduit d'environ 60 membres assez représentatifs des différents secteurs. Cette relance du Cpi sonne comme une bonne nouvelle auprès du secteur privé. Les attentes sont importantes et nombreuses, selon Cheikh Mbacké Fall.
« Nous avons tous souhaité sa relance du fait des résultats antérieurs obtenus. Le Conseil présidentiel de l'investissement est un excellent cadre de dialogue public-privé ayant contribué à l'identification des obstacles liés à l'investissement et au renforcement de la compétitivité de l'économie sénégalaise. Nos attentes vis-à-vis du Gouvernement sont importantes et nombreuses, notamment les réformes sur l'environnement des affaires », a indiqué le représentant du secteur privé. À ses yeux, cette relance intervient dans un contexte national et international particulier où l'entreprise sénégalaise a été fortement secouée par les crises exogènes.
Pour le Directeur général de l'Apix, Abdoulaye Baldé, le Conseil présidentiel de l'investissement offre la belle opportunité de renforcer cette alliance à la fois publique et privée pour tirer davantage profit des opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et surtout d'identifier des points de réformes permettant de tenir compte des enjeux liés au développement durable, aux changements climatiques, au dividende démographique. Dès lors, il estime que des domaines et dimensions essentielles seront pris en considération.
Il s'agit de la territorialisation, de la perspective pétrolière et gazière, du contenu local, de la digitalisation, de l'emploi, de la formation professionnelle, de la maitrise des coûts des facteurs de production, etc. « À partir de l'atelier d'aujourd'hui, le processus sera enclenché et il devra se poursuivre à travers les groupes de travail qui constituent les cadres opérationnels de concertation publique et privée mobilisant l'expertise du secteur privé, de l'Administration et de personnes-ressources afin d'identifier les contraintes à l'investissement et proposer des réformes adéquates », a indiqué M. Baldé.
La cérémonie a été présidée par le Ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr. Elle considère le dialogue public-privé crucial pour le développement économique du pays. « Nous sommes tous conscients de l'importance du dialogue public-privé structuré. Il est crucial dans la phase actuelle de notre relance économique. Les pays qui ont réussi sont ceux qui ont su mettre en avant leur secteur privé national. Le Sénégal reste un pays ouvert. Nous sommes pour la promotion du secteur privé, mais aussi pour les Investissements directs étrangers dans un contexte gagnant et de transfert de technologies », a soutenu Mme Sarr.