Une rencontre survenue alors que certains opposants, dont Martin Fayulu, exigent des garanties pour la tenue d'élections crédibles à la fin de l'année, faute de quoi ils ne participeront pas.
Au cours de cette rencontre qui a duré plus de quatre heures, signe des divergences entre les protagonistes, les opposants ont discuté avec le président de la CENI (Commission électorale nationale indépendante, ndlr) de tous les problèmes auxquels les candidats à la présidentielle de décembre prochain estiment se heurter depuis le début du processus électoral. Des problèmes sur lesquels revient Martin Fayulu, qui a parlé au nom de tous les opposants présents.
"C'est-à-dire des problèmes dès le commencement de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI, sa composition, le problème de la loi électorale, des faiblesses de cette loi, des points de désaccord qui se trouvent dans cette loi, des problèmes de l'inclusivité des candidats qui sont aujourd'hui embêtés", a déclaré celui qui avait été battu par Félix Tshisekedi lors du scrutin de 2018.
Une demande de révision du fichier électoral
Mais la question la plus préoccupante soulevée au cours de cette réunion est celle relative au fichier électoral. Un fichier qui, selon l"opposition, a été confectionné dans des conditions opaques.
Malgré la durée des discussions, les opposants ont campé sur leur position, exigeant donc la révision du fichier électoral, comme l'explique une fois de plus, Martin Fayulu.
"Ce fichier, nous le contestons. Ce fichier n'a pas été audité par un organisme indépendant qualifié, réputé avec nos auditeurs à nous, nos observateurs pour attester que le fichier est réellement fiable. Le président de la Céni maintient que ce fichier est fiable d'après lui. Il dit que ce fichier a été audité et que son audit à lui a fait une recommandation qu'il va appliquer", a déclaré le candidat du parti ECiDé (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement).
Cette recommandation consiste à afficher les noms des électeurs. Ce qui, pour les opposants, ne suffit pas. Ils insistent plutôt sur un audit externe par un cabinet indépendant réputé. Mais la proposition n'a pas été acceptée pour l'instant.
Le président de la CENI, Denis Kadima, qui n'a pas parlé à la presse, a simplement concédé que cette proposition sera discutée au sein de la plénière de la commission électorale et qu'une réponse sera apportée à l'opposition la semaine prochaine.