Cette semaine, des hommes armés ont tués au moins 20 personnes lors d'une embuscade. Selon Human Rights Watch, cette attaque a été conduite par des miliciens Mobondo.
Un conflit intercommunautaire a éclaté en juin 2022 entre les Teke, qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d'environ 200 kilomètres, et les Yaka, venus s'installer après eux.
Le conflit qui couvait a dégénéré en violence généralisée, après que de nombreux fermiers, principalement Yaka, ont rejeté une augmentation de la redevance coutumière par les chefs Teke.
Des groupes se faisant appeler Mobondo ont recruté principalement parmi les communautés Yaka, Suku, Mbala, Ndinga et Songo, et ont pris pour cible les villageois Teke avec des machettes, des lances, des fusils de chasse et des fusils d'assaut militaires, précise Human Right Watch.
Les forces de sécurité congolaises ont mené des opérations mais n'ont pas réussi à mettre fin à la violence, souligne HRW.
Lucien Lufutu est le président du cadre de concertation provincial de la société civile de la province voisine de Kwango, où ont lieu également ces violences communautaires. Dans cet entretien qu'il a accordé à la Deutsche Welle, il revient sur les récentes attaques des Mobondo et nous explique la brutalité de leurs crimes.