Vendredi, Malik Agar, vice-président de ce Conseil était à Moscou où il a rencontré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov. Il a demandé l'aide de Moscou pour une médiation dans la crise soudanaise. Une guerre oppose les militaires et les paramilitaires au Soudan depuis le 15 avril. Dans une conférence de presse, Malik Agar a exposé le point de vue de l'armée dans cette lutte ainsi qu'une feuille de route en vue d'une sortie de la crise.
Selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, Moscou est tout à fait prête à jouer ce rôle de conciliateur. Après l'échec de la médiation commune saoudienne et américaine. Cela permettrait à Moscou de revenir sur la scène africaine pour essayer de préserver ses intérêts au Soudan et son influence qui a reculé depuis la chute du régime d'Omar el-Béchir en 2019.
Selon plusieurs spécialistes, Moscou a plus d'une carte en main pour intervenir en tant que médiateur dans cette crise. En plus d'être membre permanent du Conseil de sécurité, Moscou a réussi à garder de très bonnes relations avec les deux belligérants et avec la plupart des pays voisins du Soudan.
Malik Agar a rappelé l'importance des relations historiques mais aussi stratégiques entre les deux pays et le chef de la diplomatie russe a lui, insisté sur la nécessité de renouveler leur relation bilatérale.
Pendant longtemps, le Soudan était une base importante pour Moscou en Afrique, tête de pont pour répandre son influence sur le continent. Enfin, le timing de cette visite semble être important, il intervient au moment où Khartoum cherche, elle aussi, à intégrer ses paramilitaires dans l'armée.