Congo-Kinshasa: 63 ans après l'indépendance, le secteur agricole congolais peine à décoller (experts)

63 ans après l'indépendance, la RDC, malgré ses multiples programmes de relance de l'agriculture, reste dépendant des importations des produits alimentaires, ont déclaré plusieurs observateurs à Radio okapi.

Pourtant, l'agriculture a été un des fleurons de l'économie nationale à l'époque coloniale.

Le Congo a été dans les années 50, premier exportateur africain d'huile de palme et second exportateur au monde.

Il occupait aussi une bonne position par rapport au caoutchouc, café, cacao, maïs, thé et autres cultures pérennes.

C'était grâce à la politique mise en place en 1910 par la direction générale de l'agriculture au sein du ministère belge des colonies. Car, les matériels, semences, moniteurs agricoles et moyens de transport étaient à la portée des paysans.

« L'agriculture était imposée dans toutes les campagnes. Cette politique a assuré l'autonomie de la population, motivée à produire davantage », a déclaré l'expert en planification et développement, Jean-Louis Efoloko.

Le régime colonial a ensuite développé l'agriculture industrielle, premier pilier de l'économie de la colonie.

A travers le pays, de multiples plantations de palmier, d'hévéa, de café, de cacao, de thé, de coton, avec leurs industries connexes, ont créé plusieurs d'emplois.

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Mais, au fil des années après l'indépendance, l'agriculture congolaise a perdu sa priorité, ses lettres de noblesse. Les multiples programmes de relance dont notamment le plan de développement décennal (objectif 80), le projet d'appui à la relance du secteur agricole (PARSA), le document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSRP), le Programme de relance de l'agriculture dans la province de l'Equateur (PRAPE), n'ont été que de simples slogans, voire des sources d'enrichissement illicite, affirment certaines sources.

Comme conséquence, le secteur agricole est aujourd'hui par terre, au point que le pays, qui exportait jadis, importe aujourd'hui même du riz, du maïs ou de la tomate, regrettent plusieurs experts.

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