C'est une décision qui fait débat au Kenya. Les salaires de plusieurs hauts fonctionnaires doivent augmenter ce samedi 1er juillet, dont celui du président William Ruto. C'est ce qu'a prévu la Commission des salaires et des rémunérations, organisme chargé de fixer les rémunérations des agents gouvernementaux et des agents publics, pour compenser la hausse du coût de la vie.
La Commission des salaires et des rémunérations prévoit d'augmenter les salaires du président et de son vice-président de 14% sur deux ans. Avec une première hausse dès ce 1er juillet. Suivant ce qu'elle a prévu, le salaire mensuel du président devrait passer d'environ 9 400 euros à 10 000. Et celui du vice-président atteindre 8 900 euros. Les salaires des ministres, des parlementaires et des élus locaux doivent aussi être revalorisés.
Ces augmentations doivent toutefois être soumises à un débat public qui pourrait les invalider. Elles font déjà l'objet de critiques. Alors que les Kényans font face à une flambée du coût de la vie. Et que le président Ruto a promulgué lundi une loi de finances qui prévoit plusieurs nouvelles taxes, notamment le doublement de la TVA sur les carburants et la mise en place d'un impôt pour la création d'un fonds logement.
William Ruto a tenté vendredi matin d'éteindre la polémique. Il a demandé à la Commission des salaires et des rémunérations de suspendre son augmentation salariale, ainsi que celle de son vice-président et de ses ministres. Il a aussi insisté sur la hausse des plus bas salaires, comme les professeurs, policiers ou militaires. D'après lui, il faut « s'assurer que l'écart entre la personne la moins bien payée et la personne la mieux payée ne soit pas trop grand ».
La Commission des salaires et des rémunérations n'a pas annoncé de date butoir pour son processus de consultation public, qui doit se pencher sur ces augmentations.