Les abonnés de Mahajanga ne sont plus prévenus des coupures de courant. Les candidats aux examens sont pris au dépourvu.
Les abonnés majungais ne savent plus comment prévoir les coupures de courant. Les horaires changent du jour au lendemain, tantôt c'est une coupure de deux heures, tantôt c'est toute une journée. La nuit, c'est encore pire pour eux, car la majorité des quartiers sont privés d'électricité dès 18 heures à 22 heures. Comme c'était le cas jeudi. Les élèves des classes d'examen, le Brevet d'étudesdu premier cycle (BEPC) et Baccalauréat, sont les premières victimes de cette situation. Ils ne savent plus à quel saint se vouer pour faire leur révision. C'est surtout le soir qu'ils peuvent réviser. En outre les cours de révision, organisés le soir par des établissements scolaires, sont aussi perturbés. Des parents sont inquiets. « Nos enfants ne peuvent pas réviser calmement leurs leçons. Il fait noir et ils doivent utiliser une lampe de poche. La lumière d'une bougie n'est pas du tout efficace et fait mal aux yeux. De plus, les dépenses sont élevées. Nous avons acheté une lampe de poche solaire, c'est mieux qu'une bougie. Jusqu'à quand cette situation va-t-elle durer ? », se plaint un habitant d'Androva, père de deux enfants qui vont respectivement passer le BEPC et le Bac. « Nous préférons sortir au bord de la mer car, dans l'obscurité on ne peut rien faire à la maison. Là-bas, il y a de la lumière le soir », explique un couple.
Toujours coupée
Les conséquences et préjudices économiques et sociales de ces séries de délestage sont énormes à Mahajanga. Des sociétés restent ouvertes dans la journée, mais ne peuvent pas utiliser leur ordinateur ou d'autres appareils électriques. « Nous ne pouvons plus nous risquer à utiliser un groupe électrogène car les dépenses sont exorbitantes. On attend le retour de l'électricité et on reprend le travail. La dernière fois, nous avons travaillé manuellement alors que c'était un alésage de chemise de moto qui nécessite du courant. Jeudi soir également, j'étais déjà rentré chez moi, quand on m'a rappelé que l'électricité fonctionne de nouveau. J'ai dû revenir à mon travail pour finir des tâches jusqu'à 22 heures du soir », raconte un tourneur. « Nous n'avons plus réactivé notre abonnement auprès de Canal plus car cela n'en vaut plus la peine. L'électricité est toujours coupée. Il marche à peine deux heures de temps en une journée. Les programmes que l'on veut suivre sont inclus dans l'horaire du délestage », soupire le cadre d'une société.