À Madagascar, peu de femmes occupent les postes politiques, élus ou nommés. L'accès des femmes aux postes à responsabilité reste toujours problématique.
Si on sait que les femmes représentent plus de la moitié de la population malgache, les réalités, quant à elles, font savoir qu'elles sont sous représentées dans les hauts postes électifs et désignés. Ce tableau est constaté par tous les acteurs et interpelle particulièrement l'ONG Gender Links. Face à la situation, l'entité a organisé un atelier de mobilisation à l'endroit des médias du pays. Sous la supervision de Ialfine Papisy, directeur des pays francophones de cette ONG mondiale, l'atelier s'est déroulé les 28 et 29 juin derniers sous la thématique le journalisme et la participation politique des femmes. 15 journalistes ont répondu à l'appel et se sont penchés « sur les barrières et obstacles de la participation des femmes en politique, les « hauts et bas » entre les politiciennes et les médias ainsi que la violence faite aux femmes politiques et les dispositions de recours ».
Acquis
Les deux jours d'atelier ont été fructueux. Flavienne Ramarosaona, facilitatrice, en témoigne lors de la clôture de l'événement, jeudi en fin de journée. « Une meilleure compréhension envers la promotion des femmes à des postes décisionnels de la part des journalistes est acquise », s'exclama-t-elle. Avant d'ajouter « ces professionnels des médias ont chacun présenté une esquisse de programme de reportage ou de sensibilisation sur les femmes politiques ». Toujours selon ses dires, à la suite de l'atelier, les participants affichent une détermination: intégrer le genre dans l'écriture journalistique. Ce qui n'est pas pour déplaire à la directrice des pays francophones de l'ONG Gender Links pour qui l'atelier a vu émerger une mobilisation des médias en faveur des femmes politiques. Il conviendrait de noter que Gender Links contribue, en partie, à une réforme formulée par la Banque mondiale en vue d'une croissance économique du pays. Dans son dernier Mémorandum économique de Madagascar, cette institution de Bretton Woods évoque que le fait d'encourager les femmes à occuper des postes de direction peut servir de modèle pour la prochaine génération. Soit promouvoir les femmes à accéder aux postes à responsabilité et encourager des rôles féminins dans la société.