L'examen des dossiers de mise en accusation d'anciens dirigeants devant la HCJ est reporté pour la quatrième fois pour quorum non atteint à cause à l'Assemblée nationale. L'examen et la délibération concernant la procédure de mise en accusation devant la Haute Cour de Justice (HCJ) ont encore été reportés pour quorum non été atteint.
Effectivement, le nombre minimum de députés présents à l'Assemblée nationale pour délibérer sur le dossier n'a pas été atteint pour statuer sur le sujet et la présidente de la Chambre a dû reporter la séance à une date ultérieure. La séance requiert la présence d'au moins 76 députés, soit la majorité des membres qui composent la Chambre basse ; pourtant, seuls 47 parlementaires étaient présents au moment du vote. « Il semble que cela ne nous intéresse pas. C'est la loi, il faut donc la suivre et la prise de décision sur ce dossier sera reportée à une prochaine fois », déclare la présidente de l'Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa lors de sa prise de parole hier à Tsimbazaza.
De son côté, le député Honoré Tsabotokay, président de la commission spéciale de mise en accusation déplore la tournure des événements, pour lui, « C'est honteux envers le peuple et c'est à nous de prendre les mesures adéquates. C'est toujours la même chose, chaque fois que ce dossier passe ici, le quorum n'est pas atteint. »
Absentéisme
Le manque d'intérêt des parlementaires de la Chambre basse sur la délibération dudit dossier devient flagrant puisque ce report intervient pour une quatrième fois d'affilée. 81 députés avaient pourtant été présents dans la salle pour élire un membre du Haut Conseil pour la défense de la démocratie et de l'État de droit (HCDDED) quelques instants plus tôt. Près de la moitié des parlementaires présents quittent peu à peu la séance lors de l'examen du dossier de mise en accusation d'anciens dirigeants. Ces anciens dirigeants sont soupçonnés, entre autres, de favoritisme, de corruption et de détournement de deniers publics.
Ce taux d'absentéisme accru des députés lors des sessions parlementaires est un réel fléau pour le bien-fondé des travaux que les membres de la Chambre basse doivent accomplir. Cela a même mené au dépôt de proposition de destitution partielle du bureau permanent de l'Assemblée n35ationale. Pour rappel, un des motifs de cette proposition est que ces membres du bureau permanent visé sont souvent des abonnés absents à Antananarivo et laissent en permanence les députés de leurs provinces livrés à eux-mêmes.