La ministre de la Promotion de la femme, de l'Intégration de la femme au développement et de l'Economie informelle, Inès Nefer Bertille Ingani, dans le cadre de la Journée internationale de la veuve, a rétabli dans leurs droits deux femmes victimes de la maltraitance suite aux décès de leurs époux, à Pointe-Noire.
Mis dehors et interdits d'accéder au domicile conjugal par la belle-famille depuis la disparition de son époux en 2020, la veuve Abaraka et ses enfants sont les premiers bénéficiaires de la décision salutaire prise par Justice. Accompagnée des autorités judiciaires et de la force publique, la ministre Inès Nefer Ingani a supervisé l'opération d'ouverture de la résidence barricadée et de réhabilitation des victimes, conformément à cette décision.
Victime également de cette mauvaise pratique qui prend de plus en plus corps dans la société congolaise, la veuve Mbendzé, dont le processus d'expulsion par la belle-famille était en cours, toujours à Pointe-Noire, a été aussi rétablie dans ses droits par le gouvernement. Selon Inès Nefer Ingani, cette opération s'inscrit dans le cadre de l'application de la loi Mouébara adoptée par le Parlement et promulguée par le président de la République. « Les parents qui viennent casser et sceller les maisons des veuves et des orphelins ne prennent pas la peine de remettre leurs affaires. Nous avons trouvé des valises des habits dans d'autres maisons, ce n'est pas normal, le Congo est un Etat de droit, nous n'accepterons plus que ces choses se passent ainsi. Après avoir mis en place la loi Mouébara, nous sommes maintenant passés à l'acte », a-t-elle précisé.
Dans le but de renforcer le combat contre les violences faites aux femmes et aux filles, la ministre de la Promotion de la femme, de l'Intégration de la femme et de l'Economie informelle envisage de mettre en place une task force dénommée "SOS veuve en danger". D'après elle, la démarche s'étendra sur l'ensemble du pays. « Nous ne pouvons plus accepter que les veuves soient victimes de maltraitance. Nous lançons un vibrant appel à toutes les personnes, à tous les parents qui ont ce genre de velléités dans leur tête que la ministre descendra une fois tous les trois mois dans les quartiers pour rétablir les veuves dans leurs droits, celles qui sont mariées officiellement », a précisé Inès Nefer Bertille Ingani.
Après avoir recouvré leurs droits, les veuves Abaraka et Mbendzé ont eu des mots justes pour remercier les autorités nationales, notamment le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, et la ministre Ingani qui ont fait des violences à l'égard des femmes leur cheval de bataille, car cette décision est un acte symbolique et physique inespéré pour elles.
Notons que pour de nombreuses femmes dans le monde, la perte d'un partenaire est amplifiée par un combat pour leurs droits fondamentaux et leur dignité. Près de 258 millions de veuves sont confrontées, entre autres, à l'exclusion sociale et l'extrême pauvreté. La première Journée internationale de la veuve a été célébrée le 23 juin 2011. Elle a été instituée par une résolution présentée par le Gabon et adoptée par consensus lors de l'assemblée générale des Nations unies en décembre 2010. Le but étant de sensibiliser l'opinion et d'obtenir une meilleure défense des droits des veuves dans le monde.