Afrique Centrale: Congo-FAO - Deux nouveaux projets pour renforcer les pratiques agricoles durables

Le ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, Paul Valentin Ngobo, et la représentante de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) au Congo, Yannick Ariane Rasoarimanana, ont signé, le 30 juin, à Brazzaville, deux projets visant, entre autres, la vulgarisation de l'agriculture biologique et la pisciculture en cages flottantes et en bacs hors sol.

La représentante de la FAO au Congo a rappelé que la signature des projets intitulés « Contribution au programme de vulgarisation de l'agriculture biologique par l'approche champs écoles producteurs (CEP) » et « Appui au renforcement des capacités techniques en élevage de poissons en bacs et cages flottantes » s'inscrit dans la recherche des solutions durables à la problématique de l'alimentation et de la nutrition. Le budget respectif de ces deux projets est de 225 000 dollars américains et 286 000 dollars américains. Selon elle, le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO définit son action pour l'avenir à travers la transformation vers des systèmes agroalimentaires plus efficients, inclusifs, résilients et durables pour une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure condition de vie, sans laisser personne de côté.

En effet, la densité et la répartition du réseau hydrographique congolais, ainsi que l'importance des terres inondables garantissent à la pêche continentale un potentiel non négligeable. Malgré les atouts hydrologiques et les potentialités de développement exceptionnelles existantes, a déploré Yannick Ariane Rasoarimanana, le sous-secteur de la pêche et pisciculture continentale ne parvient pas encore à satisfaire la demande nationale en produits halieutiques.

%

« Soucieux de relever ce défi, le gouvernement a sollicité une assistance de la FAO aux fins de renforcer les capacités techniques des pisciculteurs à l'élevage de poissons en cages flottantes et en bacs hors sol. Cette assistance permettra aussi d'élaborer une cartographie du potentiel piscicole du pays, dans l'objectif de poursuivre la mise à l'échelle des essais pilotes d'élevage en cage flottante et en bacs hors sol », a-t-elle rappelé, réitérant le soutien de la FAO à la politique du gouvernement pour la mise en oeuvre du Plan national de développement 2022-2026.

Renforcer la capacité à produire des aliments sains

Le ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche a rappelé les pratiques néfastes des acteurs de la pêche et les contraintes physiques, notamment l'accès difficile à certains bassins de pêche, freinant la progression du pays. D'où l'impératif de trouver des solutions innovantes afin de renforcer la production halieutique nationale. Selon Paul Valentin Ngobo, cette initiative constitue une lueur d'espoir pour l'avenir du secteur de la pêche et de l'aquaculture.

« La pisciculture en bacs hors sol et cages flottantes offre une alternative crédible à la pêche traditionnelle en mer. Elle permet de contrôler et de gérer efficacement la production de poisson, tout en préservant notre environnement marin. En adoptant des pratiques d'aquaculture responsables, nous pourrons non seulement répondre à la demande croissante de produits halieutiques, mais aussi créer de nouvelles opportunités économiques pour notre jeunesse », a-t-il souligné.

Il a également rappelé l'importance de promouvoir des pratiques agricoles durables complétant le développement dans le secteur de la pisciculture dans le pays. « En encourageant la production d'aliments biologiques, nous répondons à la demande croissante des consommateurs pour des produits sains, tout en créant de nouvelles opportunités économiques pour nos agriculteurs. L'agriculture biologique présente également des avantages environnementaux significatifs. Elle favorise la conservation des ressources en eau, la préservation de la fertilité des sols et la réduction de l'érosion », a poursuivi le ministre, précisant que la formation des jeunes dans le domaine de l'agriculture biologique permettra de renforcer la capacité du pays à produire des aliments sains.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.