Nombreux sont des Congolais qui hier étaient soudés comme l'arbre et l'écorce, mais aujourd'hui, à cause de la trahison, se regardent en chiens de faïence. Cette réalité est perceptible dans toutes les sphères de la vie sociale et cause de sérieux ennuis au vivre ensemble et à la cohésion sociale.
Dans tous les milieux, la trahison devient de plus en plus un fléau à combattre car elle déconstruit les équilibres sociaux et crée la discorde. Un foyer conjugal bien soudé, dans lequel les deux partenaires ont pris des engagements responsables et respectés devant leurs familles respectives et l'officier d'état civil, n'est pas loin de se disloquer à cause de la trahison.
Cette réalité est presque vécue à chaque moment au niveau politique, où des accords signés ici et là et à n'importe quelle occasion volent souvent en éclat. Des groupements politiques qui se voient trahis font des déclarations intempestives dans des médias pour signifier leur nouvelle position.
Que dire des assemblées religieuses, surtout celles dites de réveil ! La traitrise est devenue une cure susceptible d'être partagée par tous les fidèles. A une moindre incompréhension qui peut être due aux problèmes de gestion des fidèles ou des fonds de l'église, c'est la trahison qui s'installe et cause la séparation de ceux-là qui se réussissaient pour un seul et même idéal divin.
Au niveau des administrations, par exemple, des trahisons qui éclatent au grand jour créent des clans et entraînent des dysfonctionnements de celles-ci pour des résultats au rabais. Et c'est le rejet mutuel et réciproque des agents composant l'entité administrative.
Dans des quartiers, certains chefs de bloc et de zone n'arrivent plus à se mettre sur une même table et recenser les fléaux récurrents qui minent leurs entités à cause de la traitrise. Ce même comportement est constaté dans des villages et campagnes ou des chefs se complaisent à monter des fiches mensongères contre les autres. De la trahison qui conduit aux déchirements en causant un grand préjudice au vivre ensemble. Nous ne pourrons pas continuer à décrier cette attitude sans épingler ce qui se passe au niveau de certaines institutions de la République. Il est temps que cette attitude quitte nos mentalités car, comment espérons-nous arriver au vivre ensemble si cette antivaleur continue de nous ?