La Guinée Bissau va accueillir le 9 juillet 2023, la 62e conférence des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Au menu de leurs discussions, la tenue des élections devant marquer la fin des pouvoirs de transition issus des coups d'état militaires au Mali, en Guinée et au Burkina Faso ; la lutte contre le terrorisme dans l'espace et l'élection du nouveau président en exercice de l'organisation communautaire.
Le 3 juillet 2022 s'était tenue à Accra (Ghana), la 61e conférence des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) qui a porté à sa tête et à l'unanimité le président de la Guinée-Bissau, Umaro Mokhtar Sissoco Embalo. Le 9 juillet prochain Bissau va abriter le 62e sommet de l'organisation communautaire. A cet occasion, les chefs d'Etat vont se pencher prioritairement sur les situations politiques de transition au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, pour un retour à l'ordre constitutionnel dans ces trois pays membres.
En outre, la lutte contre le terrorisme et l'élection du nouveau président en exercice seront au menu de leurs discussions. Selon le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, « la tenue des élections dans les délais proposés est souhaitée, afin que ces pays disposent des régimes et des dirigeants démocratiquement élus », a t-il déclaré dans un communiqué de la présidence ivoirienne publié après un entretien qu'il a eu ce mardi 20 juin 2023 avec le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (Unowas), M. Leonardo Santos Simão.
Pour le chef de l'Etat ivoirien, les élections sont « un impératif pour toute l'Afrique de l'Ouest, en particulier pour la Côte d'Ivoire, pays voisin de ces trois nations, et qui y a soutenu tous les efforts de sortie de crise ». Après les prises de pouvoir par des militaires respectivement en 2020, 2021 et 2022, ces trois pays sus indiqués, suspendus de instances décisionnelles de l'organisation et de l'Union africaine, avaient demandé, le 10 février dernier, la levée de leur suspension de ces deux organisations, mais en vain.
Le débat sur la prolongation des transitions a été définitivement clos par les gouvernements concernés au vu de la teneur des délais incompressibles arrêtés par la Cedeao. Elle avait instruit les Médiateurs désignés à poursuivre les échanges avec les autorités de la transition du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso pour un retour à l'ordre constitutionnel. Dans cet optique, les pouvoirs kaki au Mali et au Burkina Faso se sont engagés à un retour à l'ordre constitutionnel en 2024. La junte au pouvoir en Guinée a promis de se retirer en 2025.
Pour sa part, le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, a fait part de son engagement à travailler pour la paix, la stabilité et le développement de la sous-région et du Sahel. Tout en saluant la récente tenue d'élections au Nigeria et en Guinée-Bissau, Leonardo Santos Simão a toutefois reconnu que de nombreux défis restent encore à relever. Il s'est dit «convaincu qu'avec le soutien de la Communauté internationale, des succès seront enregistrés».