Kenya: La colère populaire monte face à la hausse des prix et à la mise en place de nouvelles taxes

Une vue aérienne d'une partie de la ligne d'horizon de Nairobi.

Les prix des carburants ont encore augmenté, samedi 1er juillet. Alors que les Kényans font déjà face à une flambée du coût de la vie, le pays est touché par une forte inflation et une dépréciation de sa monnaie. Parallèlement, de nouvelles taxes prennent aussi effet ce mois-ci. Des mesures très impopulaires alors que la Commission des salaires et des rémunérations a annoncé une augmentation des salaires du président et de son gouvernement dès le 1er juillet. De quoi provoquer un ras-le-bol des Kényans.

Une hausse d'environ 7% pour les prix de l'essence, du diesel et du kérosène depuis samedi, un nouveau prélèvement de 1,5% sur les salaires en juillet pour créer un fonds logement, les habitants de Nairobi s'y attendaient mais ces nouvelles mesures ne passent pas. Warren Lumbete, chauffeur de taxi, s'emporte : « En ce moment, tout ne fait qu'augmenter. Et qui en subit les conséquences ? Ce sont ceux en bas de la pyramide. Ceux au gouvernement, ils n'ont rien fait pour nous et pourtant leur salaire augmente. Ça me désole de voir la façon dont ce gouvernement dirige le pays. »

Réduire la dette

Le gouvernement insiste cependant sur cette voie. Il faut réduire le poids de la dette et rééquilibrer les finances publiques. Des arguments rejetés par Wilfred Olal, une des figures de la société civile au Kenya : « Pourquoi est-ce leurs salaires augmentent mais pas ceux des travailleurs kényans ? À la place ce sont les taxes qui augmentent ! C'est vraiment faire preuve d'une indifférence totale pour les Kényans. Ça va devenir de plus en plus difficile car la hausse des prix des carburants va se répercuter sur le coût de la vie, comme les prix des transports et de la nourriture. Mais nous allons continuer à nous battre. »

Recours en justice

Pour protester contre ces nouvelles taxes, Wilfred Olal a déjà programmé une manifestation vendredi prochain. C'est ce jour qu'a également choisi Raila Odinga pour tenir un meeting. L'opposant dénonce une loi de finances « punitive ». Un recours en justice a été déposé par un sénateur de l'opposition pour que soient revues certaines taxes.

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