La Centrafrique se prépare pour la campagne référendaire dans moins de deux semaines, qui domine les débats partout dans le pays. C'est le cas à Birao, ville située au nord-est du pays et frontalière avec le Tchad et le Soudan. Alors que la paix est menacée dans cette région et que les habitants font face à un déficit de sécurité, de nombreux habitants se retrouvent chaque jour autour du thé pour débattre des sujets et proposer des solutions durables.
C'est le moment incontournable pour les habitants de Birao. Dans cette cafétéria au coeur du quartier Gobongo, une vingtaine de personnes consomment le thé dans de petits verres. Ces hommes, femmes et enfants de différentes communautés parlent de tout et de rien, mais ils commentent aussi l'actualité.
« Comme vous le constatez, les débats sont animés et constructifs : c'est comme une cérémonie, résume Amine Nour, un habitant de Birao. Ce qui est important pour nous dans cette ville, c'est la paix et le vivre ensemble. »
« S'il y a la paix, il y a aussi la cohésion sociale »
Ici, le thé est consommé avec ou sans sucre pour garder son amertume : un goût que certains tentent d'oublier. Alexandre Sosso rappelle l'importance de la paix dans le contexte actuel : « S'il y a la paix, il y a aussi la cohésion sociale. C'est ainsi que nous pouvons pratiquer le commerce, faire des activités génératrices de revenus et aller au champ. »
Ici, le thé, c'est aussi un rituel social et culturel qui renforce la cohésion entre les habitants selon Franck Daya, un habitant de Birao : « Tout le monde est le bienvenu autour du thé. C'est donc un espace qui nous permet d'enterrer la hache de guerre. C'est l'union qui fait la force. »
Pour l'heure, les défis majeurs des habitants de Birao restent la lutte contre l'insécurité, l'accès à l'éducation, mais aussi cette cohésion autour de la campagne référendaire qui s'ouvre le 15 juillet.
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