La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu a publié, samedi 1er juillet à Goma, une déclaration intitulée : « Non à la tripartite sur les réfugiés congolais sans la participation des représentants du peuple ».
Dans cette déclaration, cette structure dit ne pas approuver une tripartite sans les représentants du peuple à la base, en l'occurrence les chefs coutumiers et les représentants de la société civile.
Ce sont ces derniers qui savent qui est refugié congolais et qui ne l'est pas, indique-t-elle dans cette déclaration.
John Banayene, président de cette organisation citoyenne, prévient que ne pas tenir compte de cet aspect pourrait impacter négativement le processus d'identification et de rapatriement de ces personnes au pays:
« Le succès d'un processus de rapatriement et de réinsertion de rapatriement des réfugiés dans leur pays d'origine dépend de l'acceptation communautaire notamment de la connaissance du processus par les communautés d'accueil ».
D'après le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), environ 80 000 Congolais sont réfugiés au Rwanda.
Ces personnes seraient parties du Nord-Kivu depuis une dizaine d'année, fuyant les différents évènements sécuritaires.
Cependant, au moins 250 000 réfugiés rwandais séjournent en RDC, la plupart au Nord et Sud-Kivu.
Kigali et Kinshasa s'étaient engagés à entamer un dialogue constructif afin de créer les conditions favorables au retour durable des réfugiés congolais et rwandais dans leurs pays respectifs.
Les délégations de deux pays ainsi que le HCR s'étaient réunies à cet effet lundi 15 mai dernier à Genève, en Suisse, pour discuter des dispositions de ce rapatriement.