Un pays sans infrastructures routières se ferme toute possibilité de développement économique...
Quelques fortunes issues des réseaux de corruption endémique peuvent surgir ici ou là, affichant des signes extérieurs de richesses (belles résidences, grosses cylindrées, etc..). Mais l'environnement global est celui d'un pays peu attractif car défavorable aux échanges internes, mais aussi aux investissements directs étrangers.
Dans certains pays, comme le Cameroun, cependant, les politiciens corrompus voient les projets d'investissement comme rien de plus que des aubaines pour la corruption à travers les rétrocommissions, les pots-de-vin, les marchés fictifs que ces projets gangrènent.
Paradoxalement, ce type d'investissements publics finit donc à terme par ralentir ou réduire la croissance du pays car les projets ont été soit mal façonnés, inachevés ou abandonnés. Ainsi même si la part de l'investissement public dans le produit intérieur brut (le total de tous les biens et services produits dans un pays au cours d'une année donnée) peut avoir augmenté, la productivité moyenne réellement attendue de cet investissement a chuté.
Il est triste que dans un pays avec un tel esprit d'entreprise, les Camerounais ordinaires ne soient pas en mesure d'exploiter toutes leurs richesses à cause du manque d'infrastructures de qualité. C'est principalement parce que ce potentiel est réprimé par le régime avec sa mauvaise gouvernance et son égoïsme forcené, consistant notamment à faire passer ses intérêts personnels avant l'intérêt national. Voilà comment tout un pays se retrouve paralysé.
De plus, dans un pays dirigé par un dictateur vieillissant au cours des quatre dernières décennies, l'absence de transition/alternance politique reste le problème majeur. Ce que nous savons jusqu'à présent, c'est qu'une succession dynastique ne fera que l'aggraver. Le Cameroun doit être confié à des personnes compétentes, animées par le sens de l'intérêt général, l'intégrité et la transparence.