Quatre membres de ceux qui se réclament de l'opposition et aspirent à cheminer ensemble pour les élections du 20 décembre 2023 ont été reçus, le vendredi 30 juin 2023, par Denis Kadima, au Fleuve Congo Hôtel. il s'agit de Martin Fayulu, Matata Ponyo, Delly Sesanga ainsi que du représentant de Moïse Katumbi. Ces échanges avec les politiciens ont été annoncés par Denis Kadima le 25 juin dernier lors de la convocation de l'électorat pour la députation nationale. Ils
vont se poursuivre avec les autres personnalités politiques de l'opposition tout comme celles de la majorité présidentielle dans les jours qui viennent.
L'objectif visé par le bureau de la Ceni reste de fédérer une grande majorité des Congolais autour du processus électoral, afin d'obtenir l'inclusion pour des élections démocratiques, transparentes et crédibles. Inclusion qui ne peut pas être mesurée par la présence ou la l'absence d'une tête donnée. Mais , qui sera effective en termes de pourcentage de la population qui y participe.
Cette rencontre avec ce groupe d'opposants était nécessaire, en dépit des avancées très significatives dans l'organisation des élections.
Record constaté par plusieurs Congolais et des structures tant nationales qu'internationales, mais qui malheureusement, n'est pas vu du même œil que le groupe de Fayulu, Matata, Katumbi et Sesanga.
Porte-parole de circonstance, Martin Fayulu, président de l'ECIDE, qui s'est confié à la presse , a résumé les échanges autour des points suivants :la question de l'affichage des listes des électeurs et de l'audit externe du fichier. Selon lui, les deux parties se sont mises d'accord quant à l'affichage des listes mais la question de l'audit externe du fichier électoral reste en suspens. La question de l'audit externe sera vidée dans les tout prochains jours d'après, les
assurances qu'ils ont reçues auprès de Denis Kadima qui soumettra à la plénière les inquiétudes de ces politiciens.
« Nous avons dit que nous sommes d'accord d'afficher les noms des électeurs. Mais ce n'est pas suffisant. Il faut l'audit externe par un cabinet réputé et indépendant, de ce fichier électoral. Pour l'instant, il a pris cette proposition qu'il va amener à la plénière de la Commission Électorale. Après, nous aurons la réponse .Nous avons suggéré au président de la CENI, que nous puissions tous avancer. Vous affichez la liste, les opérations continuent mais l'audit aussi doit se faire. Si l'audit vient nous révéler que le fichier est correct, et qu'il y a des faiblesses de 2 ou 3% qu'on peut surmonter, nous sommes d'accord. Mais si l'audit vient nous montrer que ce fichier n'est pas consommable, il faut prendre ses responsabilités. Nous prendrons les nôtres », a déclaré Martin Fayulu.
Certes les revendications évoquées par le groupe sont légitimes mais, il faut reconnaître qu'à chaque cycle électoral, voire lors des dernières opérations de révision du fichier électoral, la Ceni affiche toujours les listes des électeurs dans chaque centre de vote. Cela est connu de tous. Pour ce qui est de l'audit externe, il faut le reconnaître également qu'elle n'est pas une exigence légale. C'est pour des raisons de transparence que la Ceni, qui a toujours affirmé
haut et fort n'avoir rien à cacher, avait fait appel, après appel d'offre, à 5 experts internationaux.
Martin Fayulu, au nom de son groupe, a confirmé que Denis Kadima leur a fait savoir que plusieurs faits relayés à travers les ondes ou réseaux sociaux n'étaient que des rumeurs. Si les rencontres étaient organisées un peu plus tôt, l'on ne serait pas aux inquiétudes actuelles. Cette affirmation du porte-parole de circonstance du groupe de 4 , devant la presse, a confirmé ce qu'a toujours dit et fait la Ceni .
Elle qui a eu à organiser des journées portes ouvertes à l'intention de toutes les parties prenantes, des cadres de concertation mais qui malheureusement ont été rejetés par certains. Contester sans avoir palpé du doigt les réalisations n'est pas démocratique. La RDC ,qui a déjà opté pour des élections avant d'accéder à certaines fonctions politiques a mis une croix sur les arrangements politiques pour le partage du gâteau.