Madagascar: Présidentielle - Ravalomanana annonce sa candidature

Le patron du parti TIM annonce officiellement sa candidature à la course à la magistrature suprême. Il met en avant un MAP 2.0 comme cheval de bataille.

Une prise de responsabilité. C'est sous cet angle que Marc Ravalomanana, ancien président de la République, présente sa candidature à la course à la magistrature suprême. Une candidature qu'il a annoncée officiellement, samedi, devant ses partisans au Magro, Tanjombato. Selon ses dires, cette candidature est "en réponse", à l'appel de ses partisans. Un appel matraqué par ses ouailles qui se sont relayées à la tribune durant la cérémonie de clôture du congrès national du parti "Tiako i Madagasikara".

Un parti dont il est le président national. La candidature du résident de Faravohitra à la prochaine élection présidentielle et sous la bannière du TIM est une évidence. Depuis sa défaite lors de la dernière édition, en 2018, il n'a laissé aucun suspense sur le fait qu'il reviendra à la charge, cette année. L'annonce de sa candidature à l'issue du congrès du TIM, vendredi et samedi, n'a ainsi été qu'une formalité. Selon ses dires, "je me porterai candidat pour être élu président de la République, afin de redresser le pays et pour sauver la population malgache". Comme argument pour convaincre l'électorat, il ressort de son escarcelle le "Madagascar action plan" (MAP). Un programme politique avec lequel il a brigué un second mandat, à l'issue de la présidentielle de 2006.

Mobilisation générale

À entendre Marc Ravalomanana, le MAP qu'il compte mettre en avant durant la joute électorale de cette année est une version 2.0. Une mise à jour qui découle de sa "rencontre avec la population", durant ses tournées politiques, affirme-t-il. "Ce MAP a comme socle la décentralisation effective. Il est divisé en deux sections. La première comprend les travaux d'urgence et la seconde partie les actions à moyen terme à concrétiser durant cinq ans", soutient le patron du TIM.

La première section du MAP propose du classique. Marketing oblige, ces priorités sont déclinées en huit points, comme un clin d'oeil au diminutif de son nom, utilisé dans le langage courant "Ra8". Il s'agit ainsi d'actions immédiates pour solutionner la question de la nutrition, l'emploi, la sécurité, l'énergie, le pouvoir d'achat, la santé, l'éducation. Le 8e point vise "le rétablissement de la solidarité nationale par l'assainissement du monde politique, l'arrêt de la chasse aux sorcières et la libération immédiate des détenus politiques".

Le dernier point des actions prioritaires du MAP et la décentralisation effective sont, visiblement, un argument de séduction destiné aux acteurs politiques. L'ancien président de la République veut ratisser large, en effet. Dans cette optique, il ressort aussi des placards le "Komity manohana an'i Marc Ravalomanana" (KMMR). Il sonne également la mobilisation générale de ses partisans en vue de la joute électorale. "Puisque Madagascar est un État démocratique et républicain, l'alternance au pouvoir se fait par le biais de l'élection. (...) Nous devons donc gagner l'élection (...)", déclare Marc Ravalomanana.

Dans cette quête de victoire électorale, le résident de Faravohitra appelle ainsi ses partisans "à aller voter massivement, à exprimer consciemment et librement leur choix, à suivre le déroulement du scrutin et oser défendre le choix du peuple". Dans ce sens, le chef de file du TIM annonce la mise en place d'une autre version du KMMR qui est le "Komity miaro ny marina sy ny rariny". Reste à voir si ce KMMR 2.0 s'alignera comme observateur électoral, ou sera-t-il déployé à d'autres fins.

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