Le président de la Chambre criminelle de Dakar qui avait prononcé la condamnation le 1er juin dernier du leader de Pastef et maire Ziguinchor, Ousmane Sonko dans l'affaire de « viol et menace de mort » a finalement rendu sa décision le 28 juin dernier. Désormais, c'est au ministre de la Justice et au procureur de la République d'apprécier l'opportunité de la mise en exécution provisoire de cette condamnation par contumace par l'arrestation d'Ousmane Sonko qui provoquera l'anéantissement immédiat de sa condamnation et l'ouverture d'un nouveau procès dans la même chambre criminelle
Nouveau rebondissement dans l'affaire de viol et menace de mort qui oppose le leader de Pastef et maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko à l'ex masseuse du salon « Sweet Beauté », Adji Sarr. La décision d'arrêter ou non le leader de Pastef condamné par contumace à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse dans cette affaire de « viols et menaces de mort » qui alimente la tension politique au Sénégal depuis 2021 ne dépend plus que du gouvernement en place. En effet, le juge de la Chambre criminelle de Dakar qui avait prononcé sa condamnation le 1er juin dernier a finalement rendu sa décision le 28 juin dernier. Dans ce document de 34 pages, le magistrat a retracé tous les actes pris dans le cadre de cette affaire depuis la plainte déposée par Adji Sarr le 03 février 2021 à la section de recherche de la Gendarmerie nationale jusqu'à l'audience qu'il a présidée le 23 mai dernier.
Intitulé « jugement N°67 », le président de la Chambre criminelle a également exposé dans ce document les motivations qui l'ont poussé à procéder à la requalification du crime de « viols et menaces de mort » initialement reproché au leader de Pastef en « corruption de la jeunesse ». Ainsi parmi ces motivations qu'il a évoquées, nous pouvons citer entre autres, les fréquentations habituelle de l'accusé Ousmane SONKO au salon « Sweet Beauté », son refus sans aucun sérieux de se soumettre à un test de comparaison Adn qui l'aurait pu le disculper de tout soupçon ».
Loin de s'en tenir là, le magistrat a également évoqué dans son ordonnance de jugement le refus du leader de Pastef et maire de Ziguinchor malgré la gravité des charges qui pèse sur lui, de se défendre en parlant de complot. Désormais, l'avenir du leader de Pastef qui est placé en résidence surveillée depuis le 29 mai dernier sur ordre du ministère de l'Intérieur, dépend du ministère de la Justice et du procureur de la République. En effet, avec cette disponibilité de l'ordonnance du jugement de la Chambre criminelle, la balle est désormais dans le camp de ces deux autorités (procureur de la République et ministre de la Justice).
C'est à eux d'apprécier maintenant de l'opportunité de la mise en exécution provisoire de cette condamnation par contumace par l'arrestation d'Ousmane Sonko qui va provoquer l'anéantissement immédiate de sa condamnation et l'ouverture d'un nouveau procès dans la même Chambre criminelle.