Pour cette année, la Journée internationale de la femme africaine (Jifa) acquiert une reconnaissance singulière en prenant place, pour la première fois, au siège de l'Unesco à Paris. Rendez-vous est donné le 5 juillet, de 14h à 20h, autour de tables rondes, échanges et débats inspirants.
Sur une idée de la délégation malienne de l'Unesco, placée sous l'égide de Rachel Annick Ogoula Akiko Obiang Meyo, ambassadeur, déléguée permanente du Gabon auprès de l'Unesco, présidente du sous-groupe Afrique centrale, la conférence permettra de débattre sur le thème " Le rôle de la diaspora féminine de France dans le développement de l'Afrique ".
Pour mémoire, la Jifa a été créée en 1964, à l'occasion du premier congrès de l'Organisation panafricaine des femmes (Pawo) et, dix ans plus tard, elle se célèbre le 31 juillet de chaque année.
C'est le rendez-vous spécial de reconnaissance du rôle crucial des femmes africaines dans le développement de leur continent, mettant en lumière les défis auxquels elles sont confrontées et valorisant leurs réalisations.
Pour cette édition 2023 de la Jifa, particulièrement significative dans sa volonté de construire un monde nouveau en créant du lien, l'Unesco s'empare du sujet en accueillant, pour la première fois, cet événement dans ses locaux. Un fait hautement symbolique qui souligne à quel point cette célébration de la femme africaine est non seulement dans son essence, mais est en même temps une célébration de toutes les femmes.
Trois protagonistes seront mises à l'honneur, notamment Kadia Sylla Moisson, Bintou Doumbia et Isabelle Kancel de la diaspora africaine qui célèbrent régulièrement la Jifa.
Fortes de leur double culture et de leur engagement associatif, politique, humanitaire et entrepreneurial, elles ont toutes trois décidé de célébrer cette journée autour du rôle de la diaspora féminine de France dans le développement de l'Afrique.
Convaincues de la nécessité de garantir les droits des femmes africaines, de reconnaître leur implication effective dans le développement socio-économique de l'Afrique, elles inscrivent leur action dans le sillage de leurs sœurs du continent. Leurs objectifs étant d'impulser un changement de paradigme entre la France, l'Europe et l'Afrique; valoriser la place de la diaspora africaine et accompagner les femmes issues de la diaspora ou afro-descendantes dans leur pays d'accueil. Par-delà, leur projet vise aussi à identifier voire créer des outils pour se connecter; mettre en place des passerelles, de véritables réseaux; constituer le pont indispensable entre leur continent d'origine et leur pays de résidence.
Institutions publiques, association, entreprises : les femmes africaines sont omniprésentes dans tous les domaines et de plus en plus nombreuses à occuper des postes de leadership politique, économique, social et culturel, brisant les barrières et ouvrant la voie à un avenir meilleur pour les générations futures. Leurs contributions sont essentielles pour promouvoir le développement durable, la paix et l'égalité des sexes, que ce soit sur le continent africain ou en créant des passerelles entre l'Afrique et les autres pays.
Au cours d'une série de tables rondes inspirantes sera abordé leur rôle au sein de ces trois univers : "Représentation des femmes dans les collectivités territoriales et dans la sphère publique : elles s'investissent dans les institutions publiques et sont porteuses de changement" ; "L'entrepreneuriat des femmes de la diaspora : célébration de l'excellence et des réalisations" ; "Place des femmes dans la vie associative : un leadership féminin en action : inspirer, innover, influencer".
Parmi les invités, Érick Monjour, président du Salon du livre africain de Paris qui s'est dit honoré et ravi d'être associé à cette célébration de la Jifa.
À propos
"La Jifa existe depuis 1964 et a été créée à l'initiative d'Aoua Keïta (militante et femme politique malienne, née le 12 juillet 1912 à Bamako et morte sur place le 7 mai 1980.
À la suite de la rencontre des femmes africaines à Dar Es Salam, la Jifa a été promulguée par les Nations unies en 1962 avant d'être officiellement consacrée le 31 juillet 1974, lors du premier congrès de l'Organisation panafricaine des femmes qui s'est tenu au Sénégal.