Depuis quelques semaines, le marché du cacao est sous pression. Entre les conditions météorologiques des pays producteurs et une demande qui pourrait résister à la morosité économique, les spéculations vont bon train. Rapporte Ecofin.
Selon cette agence, le mercredi 28 juin, le contrat de référence pour le cacao arrivant à échéance en septembre a atteint3 275 dollars la tonne sur le marché à terme de l’Intercontinental Exchange (Ice). Si ce prix marque une légère hausse de 2 % d’une année sur l’autre, il représente toutefois le niveau le plus élevé depuis 1977.
Cette tendance s’explique par les différentes tensions du fait des inquiétudes sur l’approvisionnement en fèves en Afrique de l’Ouest. En effet, les débarquements de cacao dans les ports de Côte d’Ivoire ont reculé de 5 % à cette étape de la campagne dans un contexte où le marché devrait enregistrer un second déficit consécutif de 142 000 tonnes selon les dernières prévisions de l’Organisation internationale du cacao (Icco).
De plus, des pluies plus fortes que la moyenne enregistrée dans certaines zones de production en Côte d’Ivoire, alimentent des craintes sur la récolte principale débutant dans environ 3 mois. Par ailleurs, d’après Léonardo Rosseti, analyste du cacao chez le courtier StoneX, le ratio stocks/utilisation, un indicateur de la disponibilité de la fève sur le marché devrait s’établir à 32,2 %, soit son plus bas depuis 1984/1985.
Plus globalement, il faut ajouter à ce tableau, le phénomène climatique El Niño, qui fait planer des conditions de sécheresse dans la ceinture cacaoyère d’ici la fin d’année. Pour rappel, les cours du cacao ont également atteint près de 3 350 dollars la tonne le 28 juin à New York, soit le plus important niveau depuis 7 ans et demi.