Ile Maurice: Le rapport «National Accounts» prévoit une croissance du PIB de 5,3 % en 2023

En ligne avec les prévisions du Trésor public, le rapport National Accounts de Statistics Mauritius prévoit une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 5,3 % pour 2023.

Cependant, les principaux facteurs de cette estimation de croissance ne sont pas forcément à attribuer aux pôles manufacturier et agricole ou aux exportations en général, compte tenu du déficit de la balance commerciale. S'il est clair que les autorités misent sur la performance de la consommation, les revenus de la TVA étant estimés à Rs 61,5 milliards pour l'année financière 2023-2024, contre Rs 49,4 milliards pour 2022- 2023, Rs 38,3 pour 2021-2022 et Rs 32,7 pour 2019-2020, voyons de plus près ces autres contributeurs à la croissance.

Au niveau agricole, la production de sucre est estimée à 220 000 tonnes pour 2023, contre une estimation initiale de 233 000 tonnes, ce qui devrait entraîner une baisse de croissance de 7,1 % dans le secteur cannier. En ce qui concerne les autres segments du pôle agricole, une croissance de 4,8 % est attendue, principalement grâce aux cultures vivrières et à la pêche. Dans le secteur manufacturier, on prévoit un taux de croissance plus faible, de 3,1 %, par rapport à une estimation initiale de 3,5 %. Cette révision à la baisse s'explique principalement par les performances moins favorables attendues dans la fabrication de textiles (0,8 % au lieu de 2,0 %) et le «sugar milling» (-5,4 % au lieu de 0,0 %).

%

Cependant, le secteur de la construction devrait connaître une croissance plus élevée, estimée à 9,8 %, comparativement à 1,3 % en 2022. Cette croissance est attribuée aux nombreux projets du secteur public en cours et à venir, tels que l'extension du Metro Express, les travaux sur le réseau routier et la mise en oeuvre de projets de construction de logements sociaux, entre autres.

On misera aussi sur le tourisme, le secteur de l'hébergement et de la restauration devant connaître une croissance de 25,7 %. Cette estimation repose sur une prévision d'arrivée de touristes d'environ 1 300 000 en 2023, contre 997 290 en 2022. Enfin, les services financiers devraient afficher une croissance de 3,9 % contre 4,2 % en 2022.

On peut donc constater le faible apport de la production à la croissance économique en termes d'exportation. Il est important de noter que, pour le premier trimestre de 2023, les dépenses d'importation s'élevaient à Rs 65,6 milliards, tandis que les recettes d'exportation étaient de Rs 25,2 milliards, ce qui représente un déficit de plus de Rs 40 milliards. Dans ce contexte, l'impact de la valeur de la roupie ne doit pas être négligé, car la facture d'importation devient plus coûteuse. Bien que les exportations bénéficient d'une roupie faible, le déficit reste élevé, ce qui montre finalement la faiblesse de la performance de nos exportations. Ceci se produit alors que les investissements publics sont principalement concentrés sur les projets d'infrastructures, entre autres, avec peu d'attention accordée aux activités d'exportation

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.