Sénégal: 72 heures après la Tabaski - Dakar, altérée de sa vitalité économique !

Trois jours après la fête de la Tabaski, Dakar s'est révélée en ville fantôme. Point de dynamisme sociodémographique encore moins de vitalité économique. Son monde s'est dépeuplé, laissant apparaitre ses avenues, rues et ruelles orphelines. Le transport et le commerce au point mort ; un décor inhabituel s'est emparé de la capitale Sénégalaise.

La fête de la Tabaski se révèle une occasion spéciale pour les fidèles musulmans de se retrouver en famille, au bercail, et revivre les bons moments. Cet événement annuel est aussi une opportunité donnée à leurs enfants de connaitre les origines de leurs parents mais également leur permettre de découvrir la famille élargie (oncles, tantes, cousins et cousines, grand-père et grand-mère...) Ainsi, chaque année, beaucoup de villes sont vidées de leurs occupants pendant ce moment, singulièrement la capitale Sénégalaise. Soixante-douze heures (72 h) après la fête de la Tabaski, le constat est illustratif.

Car, le décor en dit long. De Dakar plateau à la banlieue dakaroise, en passant par Médina, Grand-Dakar, Grand-Yoff, Patte d'Oie, les Parcelles assainies, la capitale sénégalaise est sevrée de sa dynamique socio-démographique et par ricochet sa vitalité économique. Son monde se cherche. La circulation est quasi inexistante. Peu de véhicules, généralement des particuliers sont dans la circulation. Il est même par endroit et à certaine heure difficile de trouver un taxi à un prix raisonnable. Les quelques rares taxis en circulation font la pluie et le beau temps.

Tout comme les taxis en ligne comme Yango, jadis au prix abordable, sont devenus plus chers. Pour s'en convaincre, habituellement entre Liberté 4 et rond-point Jet D'eau, le trajet se paie moins de 1000 FCFA. Mais, cette fois-ci, le prix à la commande est à 1700 FCFA à 4 h 30.

Au matin, précisément à partir de 7 h, les quelques transports en commun peinent à trouver des clients. Les rues sont désertes, le commerce ambulant qui, jadis, jalonnait les artères de la capitale est au point mort. Dans les quartiers, les boutiques détenues par des commerçants étrangers et quelques grandes surfaces comme Auchan et autres magasins d'alimentation en libre-service (superettes) ouverts, guettent le moindre client.

A Grand-Dakar, Sicap Liberté, pour ne citer que ceux-là, où depuis quelques temps trouver de l'eau, le jour comme la nuit, était quasi impossible est devenu réalité. Ce liquide précieux coule même le jour sans l'aide de la pompe-surpresseur. Dans ces quartiers précités, tout porte à croire que nous sommes en zone résidentielle. C'est vraiment le calme olympien. Dakar fait tout simplement bon à vivre !

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